Santé des animaux aquatiques : un premier plan stratégique de l’OIE - Le Point Vétérinaire.fr

Santé des animaux aquatiques : un premier plan stratégique de l’OIE

Tanit Halfon | 29.06.2021 à 12:45:00 |
© iStock-Vaara

L’enjeu est d’accompagner le développement d’une aquaculture durable, face à une demande en hausse de protéines d’origine animale. Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, il faudra doubler la production d’animaux aquatiques d’ici 2050.

Lors de sa dernière session générale, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a annoncé le lancement de la première stratégie mondiale pour la santé des animaux aquatiques. Les enjeux sont de taille : face à un accroissement de la population mondiale, et des besoins en protéines d’origine animale, satisfaire la demande revient à doubler la production d’animaux aquatiques d’ici 2050, sachant qu’aujourd’hui, plus de 50% des animaux aquatiques consommés dans le monde sont issus de l’aquaculture. De plus, les animaux aquatiques font partie des produits animaux les plus commercialisés au monde, avec selon l’OIE, plus d’un tiers des produits d’animaux aquatiques qui font l’objet d’échanges commerciaux internationaux. Cela implique donc des flux d’argent importants, et essentiels pour certaines populations. Face à ces enjeux de sécurité alimentaire, et économiques, l’objectif du plan stratégique de l’OIE sera donc d’accompagner le développement du secteur de l’aquaculture, et ce de manière durable. Dans cette optique, la gestion des maladies animales est particulièrement mises en avant par l’OIE qui soulignent l’émergence de menaces liées à des nouvelles maladies, et la propagation de maladies connues. Pour illustration, l’OIE rappelle que depuis 2000, deux maladies nouvelles ont été incluses en moyenne tous les trois ans dans la liste du Code aquatique. « Ce schéma d’émergence et de propagation des maladies devrait perdurer. Les maladies connues continueront également à avoir des conséquences sur la santé des animaux aquatiques, ce qui aura des répercussions négatives sur la productivité et la rentabilité », est-il écrit.

4 axes de travail

La stratégie de l’OIE est découpée en 4 axes : normes, renforcement des capacités, leadership et résilience. Pour le premier axe, il y aura notamment l’ajout de nouvelles normes dans le Code aquatique et le Manuel aquatique, et une révision des anciennes. Pour le deuxième, citons l’élaboration d’un guide d’identification des maladies compatibles avec les appareils mobiles, et accessible au public. Pour le troisième, un travail sur l’utilisation raisonnée et responsable des antimicrobiens est prévu. Enfin, pour le quatrième, l’identification de domaines prioritaires de recherche est annoncée.

Tanit Halfon
1 commentaire
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Dr Martin le 11-03-2022 à 11:15:50
La République démocratique du Congo ,heurte à des nombreux problème à l'aucurance : manque de production sur l'aquaculture ; manque de production en grande quantité du lait du à une faible de système d'élevage des bovins et petit ruminants. Maintenant il ya une hausse de demande en protéines d'origine animale, donc le même enjeu d’accompagner le développement d’une aquaculture durable, doit être intégré dans notre système d'élevage afin de répondre sensiblement au besoin de la population.
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