Santé animale : l'OMSA dévoile les données de son Observatoire - Le Point Vétérinaire.fr

Santé animale : l'OMSA dévoile les données de son Observatoire

Michaella Igoho-Moradel

| 12.01.2023 à 14:26:00 |
© Istock - DNY59

Le premier rapport annuel de l’Observatoire de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) offre une vue d’ensemble sur la mise en œuvre par ses membres des normes internationales en matière de santé et de bien-être des animaux.

L'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) a dévoilé le 9 janvier dernier, les données du premier rapport de son Observatoire. Ce document comprend douze sections sur plusieurs thèmes dont la détection, la surveillance et le diagnostic des maladies, la mise en œuvre de l’approche « Une Seule santé », le bien-être animal ou encore l’usage des agents antimicrobiens et la résistance aux antimicrobiens.  :   

Ces données ont notamment été obtenues grâce à un programme appelé Processus PVS (Performance des Services vétérinaires), dirigé par l’OMSA. Il aide les membres de l'organisation à évaluer leur capacité par rapport aux normes internationales de l’organisation. L’Observatoire présente « une sélection de données issues du Processus PVS pouvant contribuer à mieux comprendre les points forts et les faiblesses des Services vétérinaires nationaux. »  Les données sont collectées auprès de diverses sources relatives aux normes choisies, analysées et compilées sous la forme de rapports annuels.

Concernant la détection des maladies, leur surveillance et leur diagnostic, la mise en œuvre des systèmes de surveillance des maladies diffère selon les régions et les maladies. Les maladies de la liste de l’OMSA ne sont pas toutes soumises à une déclaration obligatoire au niveau national. « Ceci pose question quant à la capacité des Membres à appréhender pleinement la situation sanitaire dans leurs territoires et à respecter les exigences de l’OMSA en matière de notification. » indique le rapport qui constate qu’un nombre limité de membres remplit tous les critères de surveillance des maladies. En effet, peu de membres disposent de laboratoires nationaux de référence. Pour l’OMSA, la surveillance mériterait d’être améliorée. Bien qu’un nombre croissant de Membres déclare avoir recours au zonage, la mise en œuvre effective de cette mesure reste compliquée. « Un nombre limité de Membres rapporte mettre en place la compartimentation pour au moins une maladie, notamment pour lutter contre l’influenza aviaire hautement pathogène, la fièvre aphteuse, la maladie de Newcastle, la peste porcine africaine, la peste porcine classique et la peste des petits ruminants. »

Autre point, l’utilisation des agents antimicrobiens. Le rapport indique que des agents antimicrobiens d’importance critique sont encore utilisés comme promoteurs de croissance chez les animaux. Mais un nombre croissant de membres met en œuvre des stratégies nationales de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. De même, le nombre de règlementations en matière de bien-être animal augmente.  Le nombre de réglementations en matière de bien-être animal est en augmentation. 336 règlementations sur ce thème ont été enregistrées entre 1996 et 2021 par 58 membres, plus de 75% d’entre elles provenaient de la région Europe.

Accédez ici au rapport complet.

Michaella Igoho-Moradel

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application