Résavip 2021 : le H1avN2 reste majoritaire - Le Point Vétérinaire.fr

Résavip 2021 : le H1avN2 reste majoritaire

Tanit Halfon

| 30.03.2022 à 19:18:00 |
© Getty Images

Le bilan 2021 du réseau de surveillance des virus influenza porcins confirme la prédominance du sous-type viral H1avN2 qui était devenu majoritaire l’an dernier, au détriment du H1avN1.

La plateforme Epidémiologie Santé Animale (ESA) vient de publier le bilan de réseau national de surveillance des virus influenza A chez le porc (Résavip) pour 2021. Pour cette année, ce sont 302 visites d’élevages qui ont été réalisées (vs 336 en 2020), sur 238 sites d’élevages différents (vs 272 en 2020) localisés dans 24 départements (comme en 2020) de 10 régions (comme en 2020). La grande majorité des élevages ont été visités une seule fois. Ce sont les départements du grand ouest qui regroupent la majorité des visites. Dans 77% des cas, la visite était motivée par un appel de l’éleveur pour un syndrome grippal. Un virus influenza a été détecté dans 127 visites (42% vs 52% en 2020), ce qui est un niveau de positivité habituel. Sur les 127 élevages positifs, seuls 101 identifications virales ont pu être confirmées.

Une H1avN2 toujours majoritaire

Pour cette année, le virage constaté en 2020 dans la distribution des lignages de virus influenza, est confirmé, à savoir la réduction du H1avN1, qui était majoritaire jusqu'alors au sein de la population porcine, au profit du H1avN2. Ainsi, le H1avN2 représente en 2021 46,5% des lignages (59 sur 127 visites d’élevage positives), et 58,4% des souches identifiées (59 sur 101), quand le H1avN1 représente 21,3% des lignages (27/127) et 26.7% des souches identifiées.

Comme l’an dernier, le lignage majoritaire H1avN2 a été identifié dans l’ouest de la France, en Bretagne et dans les Pays de la Loire.

L’analyse génomique a, de plus, montré toutes les souches H1avN2 étaient de génotype #E. L’an dernier, 95 souches sur 100 étaient de ce même génotype.

D’autres analyses sont prévues, afin de comprendre les modalités de diffusion virale, et les facteurs de risque associés.

Pour les auteurs de ce nouveau bilan, « la circulation d’un génotype viral supplémentaire dans les élevages augmente les risques d’infections simultanées par plusieurs virus influenza A différents, lesquelles peuvent elles-mêmes conduire à l’émergence de nouveaux virus réassortants, toujours plus nombreux et dont l’impact ne peut être prédit. »

Tanit Halfon

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