Réforme des retraites, présidentielles : que proposent les professions libérales ? - Le Point Vétérinaire.fr

Réforme des retraites, présidentielles : que proposent les professions libérales ?

Jacques Nadel

| 17.03.2022 à 14:10:00 |
© Wolf Images-Istock

A l’approche des élections présidentielles, la réforme des retraites revient sur les devants de la scène. Gilles Désert, président de la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires (CARPV) nous fait part de son avis.

Un dossier dont s’est emparé le président de la République, Emmanuel Macron, candidat à sa succession, plaidant dans son programme pour un allongement progressif de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, un minimum retraite à 1 100 euros pour les carrières complètes et la suppression des principaux régimes spéciaux (RATP et EDF). Le moment est donc bien choisi pour trois caisses de retraite de professionnels de santé, à savoir la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), la CARCDSF (Caisse d’assurance retraites des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes) et la CARMF (Caisse autonome de retraite des médecins de France), pour présenter un document commun aux différents candidats à l’élection présidentielle.   

Ce programme repose sur trois orientations et options concrètes et structurantes pour un système de retraite adapté, équitable et viable qui serait dupliqué à grande échelle. Les trois caisses autonomes défendent un régime de base, géré par chacune d’elles pour le compte de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professionnels libéraux (CNAVPL) et placé sous le contrôle de l’Etat, où un euro cotisé donne les mêmes droits à tous. Ce système permettrait d’organiser une solidarité pleine et entière en faveur des plus fragiles. En second lieu, ces trois caisses vantent leur système de retraite complémentaire à l’équilibre et géré en toute indépendance par les professionnels de santé eux-mêmes. Selon elles, les régimes professionnels de retraite complémentaire pourraient de la même façon être gérés par les partenaires sociaux et des professionnels élus. Enfin, les trois caisses estiment qu’il faut laisser aux Français la liberté de prendre leur retraite à partir de 62 ans. Ainsi, le régime complémentaire des libéraux de santé retiendrait pour unique critère de départ à la retraite les cotisations et non pas la durée d’assurance. Un système de bonification des pensions serait prévu, au travers de coefficients de majoration pour les départs différés au-delà de 62 ans.

La CARPV : non à la retraite à 62 ans !

Si Gilles Désert, président de la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires (CARPV), agrée les deux premières orientations portées par ces trois caisses, il ne se range pas à leur avis quant à un départ à la retraite à 62 ans. « Elles nous ont approchés, et à quelques nuances près, nous sommes plutôt sur la même longueur d’onde et favorables à un régime socle de base, commun et solidaire, jusqu’à 1 PASS (plafond annuel de la sécurité sociale) et à une autonomie de gestion sur les régimes complémentaires. En revanche, je ne vois pas l’intérêt de laisser partir les vétérinaires à 62 ans, alors qu’en pratique, ils prennent leur retraite à 64-65 ans, voire au-delà », explique Gilles Désert, favorable à un départ à la retraite proche de 65 ans. Et de faire savoir que les propositions retraite de la CARPV s’inscriront dans le cadre du programme en cours de finalisation proposé par l’association des professionnels libéraux Pro’Action retraite dont est membre la CARPV depuis 2019.

Jacques Nadel

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