Le réseau méditerranéen des établissements d’enseignement vétérinaire s’est réuni pour sa 6ième assemblée générale le 13 décembre 2017 à Hammamet (Tunisie) afin de faire le point sur l’état de l’association.
La 6ième assemblée générale du réseau méditerranéen des établissements d’enseignement vétérinaire (REEV-Med) s’est tenue à Hammamet (Tunisie) le 13 décembre dernier. Pour cette occasion, une vingtaine de représentants d’établissements vétérinaires du bassin méditerranéen étaient présents (Albanie, Algérie, Turquie, France, Bosnie-Herségovine, Jordanie, Italie, Grèce, Maroc, Libye, Tunisie et Egypte).
Isabelle Chmitelin, directrice de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), a assisté à l’évènement en tant que trésorière de l’association. Contactée par nos soins, elle a souligné l’importance de REEV-Med : « à mon sens, développer cette association s’avère considérablement stratégique, en terme géopolitique et sanitaire. Il nous faut consolider les liens historiques que les établissements français entretiennent avec les autres membres de l’association et en créer de nouveaux. De plus, il faut avoir conscience que les maladies du sud d’aujourd’hui seront les maladies du nord de demain. »
L’assemblée générale a permis d’acter la construction du site internet de l’association, afin de présenter la carte d’identité des établissements vétérinaires membres, ainsi que les coopératives en cours. De plus, les participants ont aussi examiné les possibilités de mener des projets communs, notamment sur l’influenza aviaire et la biosécurité dans les élevages de volailles. Postuler dans des programmes communautaires est également en cours de réflexion. Enfin, un échange sur le concept « One Health » et sur la lutte contre l’antibiorésistance, notamment au travers de l’intervention du Dr Rachid Bouguedour, représentant sous-régional de l’OIE pour l’Afrique du Nord, a eu lieu.
« Aujourd’hui, tout le monde est conscient de l’importance d’approfondir le réseau, a souligné Isabelle Chmitelin. On est à la croisée des chemins pour faire vivre l’association. »
Pour rappel, l’association, soutenue par l’organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire (AEEEV) et la fédération des vétérinaires d’Europe (FVE, federation of veterinarians of Europe), a été créée en 2012. Elle a pour objectif d’harmoniser et de standardiser l’enseignement vétérinaire dans les pays du pourtour méditerranéen, en accord avec les standards internationaux comme les recommandations de l’OIE sur les compétences minimales attendues des jeunes diplômés. A terme, cela pourrait permettre une reconnaissance mutuelle des diplômes.
Le réseau entend aussi encourager les actes de jumelage entre établissements membres. Pour exemple, dès 2013, l’ENVT a signé une convention cadre avec l’institut agronomique vétérinaire (IAV) Hassan II (Maroc), ayant donné lieu à des échanges d’étudiants. Des enseignants toulousains interviennent également dans l’équipe pédagogique de l’institut, notamment dans les cours en lien avec l’élevage. « Notre accord de coopération arrive à échéance en 2018. Il est prévu de le relancer », a précisé Mme Chmitelin.
La prochaine réunion aura lieu en 2018 en Turquie.
