Rapport du GIEC: il est urgent d'agir en agriculture - Le Point Vétérinaire.fr

Rapport du GIEC: il est urgent d'agir en agriculture

Clothilde Barde

| 25.04.2022 à 14:00:00 |
© assalve

Après deux premiers volets consacrés à l’état des lieux et aux impacts, le dernier volet du 6e rapport d’évaluation du GIEC est paru le 4 avril 2022. Il apporte des pistes de solutions pour les secteurs de l’agriculture et des forêts, jugés comme cruciaux.

"À moins de mesures immédiates et profondes, limiter le réchauffement à + 1,5°C est hors de portée mais des solutions permettant de rester sous le seuil des +2°C existent dans tous les secteurs, notamment dans celui de l'agriculture", selon le dernier volet du 6e Rapport d’évaluation du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Ainsi, comme l'indiquent les deux premiers volets du 6e Rapport d’évaluation du GIEC, parus en août 2021 et février 2022, "le changement climatique est plus rapide que prévu et les effets sont plus graves qu’attendu". Or, les 278 experts du GIEC, issus de 65 pays, se sont fondés sur plus de 18 000 études scientifiques pour établir le constat suivant: " il existe, dans chaque secteur, des solutions permettant de réduire de moitié, au moins, les émissions d’ici 2030".

L’agriculture, un secteur crucial

A cet égard, comme le rapport l'indique, le secteur de l’agriculture et des forêts est crucial, car il peut participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de plusieurs manières : en réduisant ses propres émissions, en augmentant ses capacités de stockage mais aussi en fournissant des matières premières alternatives pour les autres secteurs (énergie, industrie, bâtiment). Parmi les solutions les plus prometteuses, qui reposent notamment sur une gestion durable des cultures et des élevages, "les technologies émergentes pour réduire les émissions de CH4, telles que les vaccins et les inhibiteurs" pourraient accroître durablement à l’avenir le potentiel d’atténuation du secteur agricole, indiquent les experts.

Des investissements nécessaires

Toutefois, bien que des pistes de changement existent, les investissements sont encore « trois à six fois inférieurs aux niveaux nécessaires d’ici 2030 pour limiter le réchauffement à moins de 1,5°C ou 2°C alors même qu'il y a suffisamment de capitaux et de liquidités mondiales pour combler les déficits d’investissement » alertent les experts. "Pour soutenir des réductions importantes des émissions et stimuler l’innovation, des politiques, des réglementations et des instruments de marché efficaces devraient être étendus et appliqués plus largement et équitablement" a ainsi déclaré le Président du GIEC, Hoesung Lee. De plus, selon les experts, "ne rien faire coûterait, à terme, plus cher que d’investir dans une action immédiate" car les avantages des scénarios permettant de rester sous la barre des + 2 °C dépassent les coûts des mesures à entreprendre. 

Clothilde Barde

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