Qui veut encore de ce modèle économique ? - Le Point Vétérinaire.fr

Qui veut encore de ce modèle économique ?

Serge Trouillet | 13.07.2017 à 11:14:21 |
Dessin d’Emmanuel Thébaud
© Emmanuel Thébaud

Plus d’une quinzaine de vétérinaires sont présents sur le territoire d’une petite ville d’environ 5 000 habitants, dans la Creuse ! Leur histoire, toutefois, préfigure le crépuscule d’un modèle économique à repenser, et qu’ils portent jusqu’à ses plus extrêmes limites.

Au milieu des années 1990, La Souterraine est une petite ville accueillante, dynamique, au nord de la Creuse. Avec environ 5 000 habitants, elle est la deuxième ville la plus peuplée du département, derrière la préfecture, Guéret. La vie y est paisible, enfin, pas pour tout le monde ! La plus vieille association de vétérinaires de la région vient d’exploser. Ses trois associés se séparent. Chacun reprend son indépendance, au sein de son propre petit cabinet, sur le territoire communal. Tandis qu’ils s’approchent tous de la fin de leur carrière, ils instaurent, par cet éclat, un usage de l’association entre loups solitaires que ne renieront pas leurs successeurs… Pour autant, c’est la fin d’une époque.
Tout commence en 1996 avec l’arrivée du couple de vétérinaires Alain Lecat et Gemma Del Pino Monge. Lui est belge flamand ; elle, espagnole. La Souterraine se trouve à mi-chemin de leurs racines respectives. Sur la suggestion de Rafaël Standaert, un confrère belge installé tout près, au Grand-Bourg, ils reprennent le cabinet de l’un des trois anciens associés. Puis, après le départ à la retraite du second, s’associent, en 1999, avec le troisième. L’heure n’est plus à la division. Alain Lecat porte une vision rassembleuse de sa profession. 

Visionnaires et entrepreneurs
Sont alors embauchés Gerd Formesyn, qui avait fait un remplacement, ainsi que son épouse, Els Stalmans, venue le rejoindre… et donc pousser les murs du petit cabinet de centre-ville, dont la cheminée s’effondre pendant la tempête de 1999. Il en résulte la création de La Licorne, une vraie clinique mixte de 400 m2 avec l’intégration d’une activité canine des plus modernes. Alain Lecat en évoque la philosophie : « Mon idée était de mutualiser les compétences, de les diversifier en se formant chacun dans une spécialité, de bâtir un pôle de référence qui rompe avec l’approche individualiste propre à notre profession. »

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 44-45 de La Semaine Vétérinaire n° 1728.

Serge Trouillet
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