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Quelles innovations pour demain ?

Tanit Halfon | 01.08.2019 à 13:04:00 |
laboratoire
© iStock-Bill Oxford

La Commission européenne a publié un rapport listant 100 innovations de rupture qui pourraient, selon elle, avoir un impact notable sur le futur. Parmi elles, plusieurs concernent l’animal.

Quels changements pour demain ? C’est un peu la question à laquelle a tenter de répondre la Commission européenne dans un rapport publié en mai dernier.

Ce rapport liste 100 innovations de rupture dont le développement pourrait avoir « un impact fort sur la création de valeur globale et offrir des solutions importantes aux besoins sociétaux. » Parmi elles, plusieurs concernent le monde de l’élevage et la santé animale…et donc la profession vétérinaire :

- Intelligence artificielle et robot. Dans ce domaine, les auteurs font référence à l’usage de systèmes d’intelligence artificielle dans l’élevage (élevage de précision) ;

- Biomédecine. Les techniques d’édition du génome*, et plus particulièrement l’outil Crispr**, sont citées comme une opportunité pour le secteur de l’élevage. De plus, les évolutions dans les dispositifs de délivrance des médicaments sont aussi mentionnées, car elles permettraient d’augmenter l’efficacité et l’absorption des principes actifs, tout en réduisant la survenue des effets secondaires. Enfin, les vaccins à ADN sont répertoriés. Le principe : un vaccin composé de brins d’ADN ou d’ARN codant pour des protéines d’intérêt, permettant ensuite la production d’antigènes dans l’organisme receveur. Plus facile à produire que des protéines, les séquences génomiques pourraient aussi plus facilement s’adapter aux mutations des pathogènes.

Même si elles ne font pas référence à l’animal, d’autres innovations pourraient aussi connaître des applications en santé animale. Pour exemple, les technologies de reconnaissance faciale ou vocale, qui sont déjà appréhendées pour l’élevage de précision. Des outils permettent ainsi déjà de grader la douleur chez le mouton à partir de leurs expressions faciales. Et pourquoi pas imaginer des greffons « imprimés » à partir d’une imprimante 3D, une voie en cours de recherche et développement en santé humaine.

Pour consulter le rapport, cliquez sur ce lien.

*Cette expression est théoriquement impropre, car le mot “editing” en anglais ne veut pas dire “édition” mais “correction”. De plus, pour certains puristes, l’édition du génome concerne uniquement la création d’un variant génomique non décrit dans l’espèce considérée.

** CRISPR signifie « clustered regularly interspersed short palindromic repeat-associated genes », ou « courtes répétitions en palindrome regroupées et régulièrement espacées ». À l’origine, Crispr correspond à de courtes répétitions de séquences d’ADN d’environ 30 bases, dont l’enchaînement se lit dans les deux sens (palindromes) et que l’on retrouve dans le génome de certaines bactéries. Ces séquences sont séparées par des fragments d’ADN nommés spacers. Ces derniers sont des vestiges d’ADN de bactériophages.

 

Tanit Halfon
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