Quelles chaînes de solidarité pour  les Ukrainiens et leurs animaux ? - Le Point Vétérinaire.fr

Quelles chaînes de solidarité pour  les Ukrainiens et leurs animaux ?

Par Chantal Béraud

| 01.03.2022 à 15:16:00 |
© patpitchaya-iStock

Cherche praticiens français pour héberger les familles de vétérinaires ukrainiens, réfugiés de guerre… C’est la chaîne de solidarité à laquelle sont en train de réfléchir très sérieusement divers membres de la profession. Pour rejoindre le mouvement de ceux qui essaient déjà d’agir pour sauver humains et animaux.

L’idée n’en est actuellement qu’à ses premiers balbutiements, mais il se pourrait bien qu’elle mûrisse jusqu’à atteindre un échelon national très prochainement : rassembler les contacts de vétérinaires français prêts à loger des familles de vétérinaires ukrainiens ! En effet, l’urgence est  là : les premiers réfugiés Ukrainiens viennent d’arriver en France, certains d’entre-eux parvenant par exemple lundi 28 février à Autun, en Saône-et-Loire.  

« Partez avec vos animaux ! »

Pendant ce temps, à Odessa (Ukraine),  les vétérinaires Valentina et Leonid Stoynov recueillent des animaux victimes de la guerre, dans une nouvelle clinique qu’ils prévoyaient d’ouvrir le mois prochain. Et qui présente aujourd’hui l’immense avantage d’être localisée dans un semi sous-sol, avec des murs d’un mètre de haut ! Leur association, habituellement dévolue à la cause animale sauvage, collecte désormais des fonds pour l’Ukraine en communiquant sur leur compte Instagram. Aujourd’hui, ils implorent toutefois les exilés à essayer de franchir les frontières avec leurs animaux de compagnie, car ils ne pourront évidemment pas prendre en charge tous ceux de leur ville et des alentours…

De nouvelles réglementations aux frontières ?

C’est justement pour aider les réfugiés à ne pas devoir abandonner leurs animaux que l’association Peta communique sur comment ils peuvent franchir avec eux les frontières de la Roumanie, de la Pologne, de la Hongrie ou encore de la Lituanie voisines. En effet, le protocole relatif aux mouvements non commerciaux des animaux de compagnie dans l’UE exige normalement que les chiens et les chats soient vaccinés, munis d’une puce électronique, et qu’ils présentent un test sanguin négatif pour la rage. Ces conditions n’étant pas remplies pour nombre d’animaux, ces pays semblent être en train d’assouplir leurs conditions d’entrée, en exigeant toutefois généralement que des formulaires de transition soient remplis et que des conditions de quarantaine soient respectées pour se rendre dans d’autres pays de l’UE. L’antenne de Peta France vient aussi d’envoyer une lettre à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, pour la presser d’assouplir les restrictions d’entrée, en hommage « à de nombreux réfugiés ukrainiens, qui parcourent de très longues distances avec leurs animaux dans les bras ».

Un défi : organiser de l’aide

Diverses associations de défense des animaux ont aussi commencé leur aide à l’Ukraine. Peta Allemagne essaie par exemple de coordonner une livraison de deux tonnes de nourriture et des couvertures pour divers refuges. Quant à l’association Ifaw, elle se dit  bouleversée d’avoir appris que son refuge partenaire de Gorlovka ait subi des dommages, et que, malheureusement, un chien y a été tué après la frappe de l’installation par un obus. L’association poursuit en indiquant ensuite son intention d’aider ses partenaires locaux dans les pays qui entourent l’Ukraine. Dernier exemple : en Roumanie, l’association « Casa lui Patrocle », indique sur son compte Facebook qu’elle apporte son soutien aux familles qui traversent la frontière. Et d’ajouter : « Nous sommes situés à Suceava, à 40 km de l’Ukraine. Nous ferons tous les efforts possibles pour trouver des solutions d’hébergement et d’assistance vétérinaire pour les animaux qui ont besoin de notre soutien, et nous le répétons, quelle que soit l’espèce : chiens, chats, chevaux, taureaux, oiseaux… ».

Par Chantal Béraud

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