Quatrième réunion du réseau de surveillance des maladies équines de la FEEVA - Le Point Vétérinaire.fr

Quatrième réunion du réseau de surveillance des maladies équines de la FEEVA

04.10.2019 à 08:30:00 |
Congrès de la Feeva
© Anne Couroucé

Le 4ème meeting du réseau de surveillance des maladies équines de la Federation of European Equine Veterinary Associations (Feeva) s’est tenu le 25 septembre 2019 à Kildare (Irlande).

La FEEVA a été créée à Strasbourg en 1998 lorsque des praticiens équins de différents pays européens se sont rencontrés pour discuter avec des membres du Parlement européen au sujet de réglementations sur les conséquences d’une régulation des médicaments pour les chevaux. La possible restriction de substances autorisées pour traiter les chevaux était alors une réelle crainte pour la santé et le bien-être des chevaux. Depuis cette date, un certain nombre d’associations vétérinaires équines venant de toute l’Europe ont rejoint la FEEVA pour travailler sur de nombreux sujets en relation avec la santé et le bien être des chevaux. La FEEVA fait plus largement partie de la FVE qui est la « Federation of Veterinarians in Europe ». 

Un groupe de travail dédié à la surveillance des maladies équines
Au sein de la FEEVA, il existe un groupe de travail dédié à la surveillance des maladies équines. Ce groupe se réunit une fois par an et compte une trentaine de participants venus de toute l’Europe (Allemagne, Croatie, Danemark, Finlande, France, Grande-Bretagne, Italie, Irlande, Islande, Norvège, Pologne, Portugal, République Tchèque, Suède, Suisse, …) avec des vétérinaires travaillant en pratique privé, en université mais également dans des laboratoires. Pour la France, le Respe (Réseau d’Epidémiosurveillance en Pathologie Equine) est invité et participe activement chaque année à ce symposium. Cette année, cette journée a eu lieu à Kildare en Irlande au sein du Kildangan Stud, propriété de Godolphin.

La présidente de la FEEVA, le Dr Mette Uldahl, a introduit cette journée en présentant la mise en place d’un système d’épidémio-surveillance au Danemark avec élaboration d’un système d’alerte et d’une campagne d’éducation pour les propriétaires et de fiches pour les acteurs de l’industrie équine. Ce système est en cours d’élaboration et les Danois feront appel aux réseaux existants pour les aider à le construire. L’une des questions qui a été posée est « à quand un système de surveillance homogénéisé à l’échelle européenne ? » La question qui en découle est « est-ce possible d’homogénéiser la surveillance sachant que chaque pays a des standards qui lui sont propres et des façons de gérer les maladies infectieuses différentes ? »

La seconde intervention a été celle du Dr Richard Newton de l’Animal Health Trust (AHT) à Newmarket (GB) qui a fait un point sur la surveillance en Grande-Bretagne de la grippe équine et notamment sur l’épizootie de 2019. Pour poursuivre sur la grippe, le  Dr Ann Cullinane de l’Irish Equine Centre a fait un point sur les activités de surveillance de l’OIE (Organisation Mondiale de la Santé Animale). Le Pr Anne Couroucé (Oniris), a ensuite représenté le Respe en tant que présidente du conseil scientifique et technique avec une première conférence sur une revue des cas de piroplasmose et d’anaplasmose. Une revue sur la situation du point de vue des Herpès virus en Europe a ensuite été présentée avec une intervention de K. van Maanen des Pays Bas, de Richard Newton et de G. Grondahl qui a fait un point sur la situation en Suède. Richard Newton a présenté l’International Collating Centre qui permet de centraliser les informations des différents pays sur les différentes maladies et notamment sur la rhinopneumonie. Le point sur la situation en Suède a montré l’importance de la communication, au vu de l’emballement médiatique que des cas neurologiques ont suscité.  
Un point a ensuite été effectué par le Dr B. Dundu d’Afrique du Sud sur la Peste Equine. Il a retracé l’historique de cette maladie et a donné des éléments sur la situation actuelle. Il a détaillé ensuite la vaccination en insistant sur la possibilité de commercialisation d’un vaccin inactivés et de la possibilité de créer une « banque vaccinale » en cas d’extension de la maladie en Europe dans le futur. 

Sensibiliser sur le virus West Nile
Le Dr Uldahl a ensuite repris la parole pour parler du West Nile Virus et de la campagne qui a été menée par la FEEVA pour sensibiliser les vétérinaires praticiens mais aussi les propriétaires de chevaux sur le sujet (Qu’est-ce que c’est ? Comment est-ce que je reconnais la maladie ? Comment effectue-t-on un diagnostic ?) avec des animations très simples et explicites disponibles sur le site de la FEEVA. Pour conclure sur le sujet, le Dr Axel Neubauer (Boerhinger Ingelheim) a fait le point sur les trois vaccins existant actuellement pour cette maladie chez le cheval et qui ont été développés pour le marché américain après l’apparition du WN en 1999 au USA avec des résultats équivalents du point de vue de l’efficacité et de la durée d’immunité : 
* Equip WNV – Zoetis (Inactivé) – Lineage 1 and 2
* Equilis West Nile - Merck/MSD (Inactivé) – Lineage 1
* Proteq WNV - Boerhinger Ingelheim (Vivant) – Lineage 1 and 2

Enfin une conférence à trois voix sur le sujet de la gestion d’une crise sanitaire a permis de conclure cette journée : le Dr Richard Newton a présenté une vue globale des crises sanitaires dans le monde et de la façon d’y faire face et le Pr Anne Couroucé a présenté le fonctionnement du Respe avec la mise en place d’une cellule de crise en prenant l’exemple de l’épizootie de rhinopneumonie qui a sévit en France en 2018. Le Dr Ann Cullinane a animé ensuite une table ronde sur le sujet avec les deux précédents intervenants. 

Une journée dense et riche qui a permis aux différents acteurs d’échanger sur ces différents sujets et de se nourrir des expériences des uns et des autres. 

Lire le détail dans La Semaine Vétérinaire n°1825 du 11 octobre 2019

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