Protection des établissements d’abattage, l’Académie Vétérinaire de France donne ses recommandations - Le Point Vétérinaire.fr

Protection des établissements d’abattage, l’Académie Vétérinaire de France donne ses recommandations

Clothilde Barde | 04.05.2020 à 12:29:34 |
abattoir
© santypan

Le 30 avril dernier, l’Académie Vétérinaire de France a donné ses recommandations quant aux mesures de biosécurité à respecter en abattoirs par les agents de l’État chargés de l’inspection vétérinaire ainsi que par l’exploitant de l’abattoir.

Une adaptation des conventions prévues par arrêté ministériel (12 octobre 2012 relatif aux critères pour la catégorisation des établissements d’abattage et de traitement du gibier) devrait avoir lieu au sein des abattoirs de chaque département. Ainsi, comme indiqué le 30 avril dernier dans un communiqué de l’Académie Vétérinaire de France, les recherches sur le risque de contamination interhumaine par le virus Sars-Cov-2, soit par voie respiratoire, soit par contact avec des surfaces contaminées, devront se poursuivre en concertation avec les agents de l’Etat chargés de l’inspection vétérinaire et l’exploitant de l’abattoir afin d'actualiser l’ensemble des données sur les règles de biosécurité à mettre en place en abattoir.
Un rôle essentiel
Dans un contexte où l’impératif est de garantir le bon fonctionnement et la sécurité sanitaire de la chaîne alimentaire, les abattoirs de boucherie et de volailles sont des établissements indispensables. Or, leur activité repose notamment sur la présence permanente et obligatoire des Services Vétérinaires chargés de l’inspection des conditions de fonctionnement, de la sante et protection des animaux et de la salubrité des denrées. C’est pourquoi, pour prévenir et réduire les risques de contamination par le SARS COV-2 et pour éviter l’apparition de larges clusters épidémiques conduisant à la fermeture d’établissements d’abattage, comme ce fut le cas récemment dans plusieurs abattoirs américains et allemands, l’Académie Vétérinaire de France vient de donner ses recommandations pour les salariés.
Des règles de biosécurité strictes
Outre la fiche récapitulant les précautions à prendre, l’exploitant de l’abattoir devrait, selon eux, suivre les dernières recommandations pour mettre en place des conditions de sécurité adaptées à la réalisation des inspections sanitaires. La distance entre les personnes (marquages au sol, ralentissement des cadences et réduction des personnels, barrières en plexiglas...), le réglage de la ventilation, la mise à disposition suffisante de points de lavage et de dispositifs de désinfection des mains et du matériel doivent ainsi faire l’objet d’une attention particulière. De plus, ils recommandent un redoublement de l’attention sur le renforcement des règles d’hygiène générale fondées sur la biosécurité au niveau des locaux, des équipements et différents matériels, notamment en ce qui concerne le protocole de nettoyage-désinfection. Par ailleurs, les moyens numériques de transmissions documentaires doivent se développer pour éviter les risques de contamination Enfin, ils espèrent la mise à disposition par l’Etat, à titre prioritaire, des équipements de protection individuels (EPI) aux agents des services vétérinaires, notamment la fourniture de masques en quantité nécessaire.
Clothilde Barde
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application