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Premier clonage de macaques

Marine Neveux | 26.01.2018 à 11:58:34 |
Clonage de macaque
© Qiang Sun - Chinese Academy of Sciences

Une équipe chinoise vient de réaliser le premier clonage de primates. Une prouesse technologique, plus de 20 ans après le premier clonage de mammifères (la célèbre brebis Dolly au Royaume-Uni). Un sujet qui fait aussi débat d’un point de vue éthique.

Ces travaux de chercheurs chinois (Académie des sciences de Shanghai, Chine) ont été publiés dans la revue Cell. Le clonage s’est effectué par transfert de noyau d’une cellule (ici fœtale) dans un ovocyte où le noyau a été retiré. C’est la technique du somatic cell nuclear transfer (SCNT), utilisée également pour la brebis Dolly en 1996.
Zhong Zhong et Hua Hua sont ainsi nés il y a quelques semaines, ajoutant à la liste des autres espèces de mammifères (plus d’une vingtaine) clonés depuis 1996 (souris en 1998, porc en 2000, chats en 2002, chiens en 2005, etc.). 
Les chercheurs y voient des perspectives de recherche, notamment en termes thérapeutiques. Le débat éthique et la crainte d’un clonage humain à termes sont pointés, même si la législation encadre ces pratiques et pose les limites. 

Marine Neveux
1 commentaire
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Michel Dupres, Vétérinaire le 26-01-2018 à 20:48:09
La finalité - explicite - de ces travaux interpelle. Les chinois, déjà confrontés à une surpopulation... financent à fond ces projets qui visent à aboutir au clonage humain ! En fait que cherchent - il ? Des "pièces de rechange" ? A fabriquer une armée de béni-oui-oui ? Imaginent il que leur "double" ça sera eux avec toutes leurs pensées ainsi clonées ? Ils en oublient l'essentiel, c'est que même cloné un individu est a une histoire différente et que les myriades de connexions synaptiques font de chaque être un individu différent, y compris deux être différents de deux jumeaux.
Si vraiment l'objectif était la thérapeutique dans un cadre éthique, on verrai plutôt des recherches sur la culture tissulaire se développer. Prélèvement d'un muscle, d'un morceau de peau, d'un nerf, culture et ré-implantation. Mais là, qu'est ce qu'on recherche in fine ? Est-ce qu'on proposera demain à un patient en insuffisance rénale de lui prélever des cellules, de contractualiser avec une mère porteuse, et à la naissance du bébé d'attendre un peu puis de lui prélever un rein ?! C'est un monde d'horreur mais c'est pourtant l'objectif "le plus louable" que l'on peu imaginer en perspective de ce type de recherche... je ne parle pas des autres.
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