Pour une meilleure valorisation des territoires agroécologiques - Le Point Vétérinaire.fr

Pour une meilleure valorisation des territoires agroécologiques

Clothilde Barde

| 21.11.2022 à 15:00:00 |
© encrier

À la demande du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, l’Observatoire du développement rural (ODR) du centre INRAE (Institut national de la recherche agronomique et de l’environnement) Occitanie-Toulouse a déterminé des zones agroécologiques homogènes pour mettre en place une transition agroécologique.

« Pour mieux organiser les politiques au service de la transition agroécologique, une délimitation précise et cohérente des territoires pour s’affranchir de l’approche sectorielle actuelle est nécessaire » indique un communiqué de l’Inrae publié le 8 novembre 2022. En effet, jusqu’à présent, à chaque problématique agricole était défini un zonage. Ce qui en a engendré un grand nombre qui ne se superposaient pas forcément car ces zones sont à la fois des outils de caractérisation des équilibres actuels de l’agriculture et des territoires mais elles sont aussi utilisées pour l'orientation et leu pilotage des politiques agricoles et environnementales.

Vers une meilleure cohérence?

C’est pourquoi, l’Observatoire du développement rural, un laboratoire INRAE toulousain, a été missionné par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour rechercher une meilleure cohérence dans la caractérisation des zonages agricoles. Dans ce cadre, les scientifiques ont exploré la possibilité de construire un zonage agricole multienjeux, via la détermination d’agroécozones homogènes afin de faciliter le pilotage des politiques agricoles et environnementales. Il s’agit de territoires aux mêmes enjeux agroenvironnementaux, avec des assolements, des infrastructures paysagères et des contraintes naturelles proches.

Des indiateurs ont été identifiés

Pour définir les différents territoires, les experts ont identifié trois familles d’indicateurs. La première renvoie aux prédispositions naturelles des territoires à accueillir des systèmes agroécologiques, avec des indicateurs comme la densité de structures paysagères, les sites remarquables, les zones humides… La deuxième famille regroupe des indicateurs faisant le lien entre milieu et diversité ou autonomie des systèmes agricoles. La troisième famille regroupe des indicateurs de vulnérabilité intrinsèque aux produits phytosanitaires et aux pollutions azotées.

686 zones agricoles multienjeux définies

À partir de ces indicateurs, ramenés à l’échelle des communes, la construction du zonage a été faite à partir de plusieurs méthodes statistiques (analyse en composantes principales, classification ascendante hiérarchique, nuées dynamiques) avec une notion de contrainte de continuité géographique. Par ces paramètres, ce sont 686 zones qui ont été définies. Comme l’indique le communiqué, ce zonage unique sera utilisé à des fins d’orientation des politiques agricoles et pourra également fournir une échelle pertinente pour mesurer les décalages entre l’état actuel des territoires et leur potentiel agroenvironnemental.

Clothilde Barde

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