Pour neuf praticiens sur dix, la profession vétérinaire perd de son poids en France - Le Point Vétérinaire.fr

Pour neuf praticiens sur dix, la profession vétérinaire perd de son poids en France

08.04.2009 à 10:00:00 |

Difficile de faire plus unanime. Près de 90 % des praticiens qui ont répondu à notre sondage estiment que la profession perd sa place en France, soit parce qu’elle n’est pas de taille face à des lobbies puissants, soit parce qu’elle ne se défend pas assez.

« Regardez le récent rapport Ballereau [qui voudrait interdire à un vétérinaire de prendre la direction d’un laboratoire d’analyses médicales, Ndlr]. Cela illustre bien l’incapacité de la profession à se défendre face aux attaques. Pourquoi pas une bonne grève de vaccination ou de remplissage des passeports ? », suggère une praticienne. « Prenez l’exemple des Directions départementales des services vétérinaires (tout un symbole !) qui, dans le cadre de la modernisation de l’Etat, disparaîtront en tant que telles en 2010 pour intégrer une vaste et hétérogène Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (résultat de la fusion DDASS-DDCCRF-DDSV). Les vétérinaires n’y seront plus légion… », s’attriste une autre.
Pourtant, vu de l’extérieur, le “lobby vétérinaire” existe bel et bien. Il est régulièrement cité dans les débats parlementaires, notamment. « L’ organisation d’une filière canine n’est réalisable qu’après avoir résolu le problème des importations et du lobby vétérinaire » , estime ainsi une association de défense animale citée dans le récent rapport d’information de la députée Catherine Vautrin sur la filière canine.
Les praticiens évoquent souvent leurs “amis” pharmaciens et leur Ordre “puissant” comme modèle de défense professionnelle. Parlons-en ! L’ouverture du capital et la création de chaînes d’officines n’ont jamais été aussi proches et un centre Leclerc breton vient d’obtenir l’accord de la Sécurité sociale pour vendre du matériel médical remboursé…
Et si l’heure était simplement moins favorable aux professions libérales réglementées, cibles d’une administration européenne libérale et d’un Etat réformateur ?

N Fontenelle

Extrait de La Semaine Vétérinaire 1354

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