Plus de transparence dans l’information du consommateur sur les produits agricoles et alimentaires - Le Point Vétérinaire.fr

Plus de transparence dans l’information du consommateur sur les produits agricoles et alimentaires

Clothilde Barde | 04.06.2020 à 11:12:31 |
etiquette
© bogdankosanovic

La proposition de loi visant à renforcer la transparence de l’information du consommateur sur les produits agricoles et alimentaires a été définitivement adoptée le 27 mai 2020 par le Parlement.

Le combat pour la transparence de l’information des consommateurs sur les produits agricoles et agroalimentaires avance. En effet, après avoir été adopté par le Sénat le 4 mars dernier, c’est à l’unanimité que le 27 mai dernier, les parlementaires ont adopté une proposition de loi en ce sens.
De nombreux secteurs concernés
Reprenant plusieurs dispositions adoptées dans le cadre de la loi Egalim en octobre 2018, cette proposition s’accompagne d’une nouvelle mesure importante visant l’interdiction de l’utilisation des dénominations utilisées pour désigner les denrées alimentaires d’origine animale (steak, filet, saucisse…) pour les produits contenant des protéines végétales au-delà d’un seuil qui sera fixé par décret. De plus, il s’agit d’une avancée pour de nombreux secteurs. Ainsi, en restauration, outre les mentions d’origine et de l’appellation des vins, l’affichage de l’origine des viandes porcines, ovines, caprines et de volailles est rendu obligatoire (comme c’est déjà le cas pour la viande bovine). L’appellation « fromage fermier » pourra par ailleurs être maintenue en cas d’affinage à l’extérieur de l’exploitation, notamment pour les petits producteurs fermiers, sous réserve d’une information claire du consommateur.
Avancées des travaux en chantier
L’ensemble de ces dispositions vient donc compléter les mesures d’ores et déjà mises en place par le Gouvernement, comme l’expérimentation de l'obligation de l’étiquetage de l'origine du lait, du lait dans les produits laitiers et des viandes dans les produits transformés, prolongée jusqu’au 31 décembre 2021. Des travaux ont également été lancés en début d’année par la Direction générale de la concurrence, consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dans le cadre du Conseil National de la Consommation, sur l’étiquetage de l’origine.
Vers des dispositions européennes ?
Selon le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Didier Guillaume, il s’agit d’une véritable avancée pour tous les Français qui devrait se prolonger par des dispositions similaires à l’échelle européenne comme la stratégie « Farm to fork » initiée récemment par  la Commission européenne pour renforcer l’information au consommateur via l’étiquetage de l’origine, du bien-être animal, nutritionnel, ou encore le développement d’un schéma d’étiquetage de la durabilité . Parmi les satisfaits de ces avancées, les groupements professionnels Interbev (Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes) et Inaporc, (Interprofession nationale porcine), ont toutefois déclaré attendre sans plus tarder le décret d’application.
Clothilde Barde
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