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PiroGoTick, un projet de recherche participative sur la piroplasmose équine

Source : Respe | 03.07.2020 à 08:00:00 |
Tiques
© Istock

PiroGoTick est un projet de recherche participative auquel tout détenteur d’un ou plusieurs équidés peut participer. Les vétérinaires sont les prescripteurs naturels du projet auprès de leurs clients.

Le projet PiroGoTick a pour objectifs de produire des connaissances sur :
-  la prévalence de la piroplasmose chez les équidés porteurs asymptomatiques en France ;
-  les tiques qui transmettent la piroplasmose équine ;
-  les deux parasites responsables, Babesia caballi et Theileria equi, qui infectent les hématies des équidés.

Produire des connaissances fines sur les tiques

Afin d’améliorer les connaissances actuelles sur la répartition géographique des tiques, le projet, à travers le programme PiroTick, réalise un inventaire des tiques collectées sur les équidés de l’ensemble du territoire national. Les détenteurs qui trouvent une tique sur leur(s) équidé(s) sont invités à l’envoyer à l’équipe de recherche afin qu’elle soit identifiée. L’objectif de ce volet du projet est de répondre aux questions suivantes pour mieux comprendre pourquoi certaines zones semblent plus touchées par la piroplasmose : est-ce dû à la présence de certaines espèces de tiques dans ces zones ? Est-ce dû à la présence de tiques en quantité plus abondantes ? Afin de mieux connaître la dynamique saisonnière de ces espèces de tiques sur les équidés, le projet, à travers le programme PiroSentinel, se propose d’effectuer pendant deux ans le suivi de chevaux sur 200 sites en France. Pour les détenteurs qui souhaitent devenir PiroSentinel, il s’agit de récolter les tiques de manière hebdomadaire, de les conserver et de les envoyer tous les trimestres à l’équipe de recherche. L’objectif de ce volet du projet est de préciser les périodes d'activité de ces tiques et donc les périodes à risques pour les chevaux, qui sont différentes selon les espèces de tiques et les zones géographiques. Enfin, grâce aux tiques envoyées, l’équipe pourra préciser la compétence vectorielle (c’est-à-dire la capacité à acquérir, multiplier et retransmettre le parasite) des espèces de tiques vis-à-vis des deux parasites, Babesia caballi et Theileria equi, en conditions naturelles d'infection et de transmission. Ces données permettront aussi d'affiner la notion de risques de transmission en fonction de cette compétence. 
  
L’amélioration des connaissances sur la prévalence de ces deux parasites chez les équidés passe par l’étude des chevaux asymptomatiques, dits aussi « porteurs sains », afin de compléter les analyses réalisées par le sous-réseau Piro-like du Réseau d'Epidémiologie Surveillance en Pathologie Equine (RESPE), qui sont menées sur des chevaux présentant des symptômes pouvant être associés à une piroplasmose sur la France entière. A travers l’action PiroQuest, le projet prévoit dans un premier temps un focus sur les Pays-de-Loire avec une étude pendant 2 ans sur 500 chevaux reçus au Cisco (Centre International de Santé du Cheval d'Oniris, Ecole Vétérinaire, Agroalimentaire et de l'Alimentation de Nantes), qui sera complétée par une étude comparable dans les 3 autres écoles vétérinaires et par l'étude sur les chevaux recrutés comme sentinelles dans le projet Pirosentinel. Les résultats des 100 premiers chevaux recrutés au Cisco sont déjà disponibles en ligne, accessibles aux participants, dans le respect des règles d'anonymat. Pour chaque équidé, un questionnaire visant à réaliser une analyse des facteurs de risque de contracter la piroplasmose par ces chevaux a été complété et sera analysé à la fin de l'étude.
Les prélèvements sanguins, réalisés pour l'analyse de prévalence des parasites, seront aussi utilisés pour cultiver les parasites, et pour étudier la diversité génétique de chacune des deux espèces. Connaître cette diversité génétique permettra d'évaluer les performances des tests diagnostiques actuels en fonction des variants génétiques présents en France (faux négatifs principalement). La diversité génétique sera aussi analysée en lien avec la répartition géographique des parasites, mais aussi avec les vecteurs potentiels.

Le projet est porté par l'UMR INRAE/Oniris BIOEPAR, le Cisco, le Respe et l'Association pour le Développement des Sciences Equines, et rassemble les quatre écoles vétérinaires, avec le soutien de la FNC (Fédération Nationale du Cheval).
 

 

Source : Respe
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