Un nouvel arrêté étend au nord la zone d’observation située dans le département des Ardennes, le long de la frontière franco-belge.
Dans le cadre de la lutte contre la peste porcine africaine, un nouvel arrêté en date du 10 décembre, étend la zone d’observation (ZO) dans le département des Ardennes le long de la frontière belge. Les nouvelles communes intégrées à la ZO se situent près du début de la clôture délimitant le nord de la zone blanche, à proximité de Charleville-Mézières, une zone qui se trouve à proximité du massif forestier des Ardennes franco-belges.
Cette décision est motivée par un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire publié en octobre dernier, qui rappelle que « le continuum forestier et/ou des petits bois rapprochés sont les zones de passage privilégiées par les sangliers et permettent la connexion entre différents groupes de sangliers. » En outre, les auteurs indiquent qu’il « convient de prendre en compte une diminution probable de l’efficacité de la prospection, en lien avec une moindre disponibilité des moyens humains durant la période estivale et un couvert végétal important, rendant difficile le repérage d’éventuels cadavres de sangliers. » Dans ce cadre, ils mettent en exergue l’importance de la chasse dans la zone d’observation frontalière, « dans un objectif de diminution drastique des populations de sangliers, afin de limiter les possibilités de connexions entre différents groupes. »
Cet arrêté précise également davantage les modalités de surveillance des sangliers trouvés morts. Ainsi, le dépistage de la peste porcine africaine exclut les cadavres de sangliers trouvés morts en bord de route en zone d’observation, sauf s'il est observé des comportements inhabituels ou des mortalités groupées sur une zone.
Enfin, une dérogation pour l’activité en forêt est rendue possible pour l'exploitation de bois de chauffage pour les particuliers, réservé à un usage domestique (affouage et coupe de bois par les propriétaires privés).
Pour rappel, la peste porcine africaine a été détectée le 12 septembre 2018 pour la première fois en Belgique, sur deux sangliers trouvés morts dans la commune d’Etalle. En janvier 2019, la découverte de deux sangliers infectés en dehors de la zone tampon belge, à seulement 1 kilomètre de la frontière française, avaient poussé les autorités sanitaires françaises à définir une zone blanche à très haut risque, située le long de la frontière belge dans les départements des Ardennes et de la Meuse. L’idée : la délimiter par un clôture à environ 6 kilomètres de la frontière et y abattre tous les sangliers. Il avait été décidé par la suite de la prolonger dans le département de Meurthe-et-Moselle, mais aussi d’une vingtaine de kilomètres au nord dans le département des Ardennes. A ce jour, 132 kilomètres de clôtures ont été posées.
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