Mesures d’effarouchement de l’ours brun, une consultation publique est ouverte - Le Point Vétérinaire.fr

Mesures d’effarouchement de l’ours brun, une consultation publique est ouverte

Clothilde Barde | 11.05.2020 à 12:10:01 |
ours
© ErikMandre

Pour prévenir les dommages aux troupeaux, un appel à consultation public est lancé depuis le 29 avril dernier concernant un projet d’arrêté relatif à la mise en place à titre expérimental de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées.

De nouvelles mesures d’effarouchement de l’ours brun (conditions et limites) sont proposées pour une période allant jusqu’au 1er novembre 2020. En effet, pour faire face aux dommages croissants dus aux ours bruns en élevages d’ovins en 2019, l’arrêté pris dans le cadre du plan d’action ours brun 2018-2028, publié le 9 mai 2018, s’inscrivant lui-même dans la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la biodiversité, vient d’être complété. Et le public a jusqu’au 22 mai pour donner son avis sur ces nouvelles mesures dérogatoires d’effarouchement accordées par les préfets, pour la prévention des dommages aux troupeaux domestiques.
Des mesures encadrées
Ainsi, l’ours brun (Ursus arctos) étant une espèce strictement protégée au niveau international (Convention de Berne), communautaire (directive dite « Habitat Faune Flore ») et français (code de l’environnement), toute perturbation intentionnelle est interdite à l’exception des mesures dérogatoires prévues pour prévenir les dommages importants aux troupeaux domestiques, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que les opérations ne nuisent pas au maintien du bon état de conservation de la population. Il s’agit dans un premier temps de mesures d’effarouchement simple, à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux. Puis, si besoin dans un second temps, de mesures renforcées (tirs non létaux et intervention de chiens adaptés) mises en œuvre par des personnes qualifiées.
Vers plus de prévention 
Or, en 2019, 738 attaques ont été recensées dans les Pyrénées dont 362 ont été indemnisées au titre des dommages dus à l’ours, totalisant 1173 animaux tués et 36 ruches détruites. C’est pourquoi, parmi les nouvelles propositions, la mise en œuvre de mesures d’effarouchement simples pourrait être autorisée lorsqu’une présence récente d’ours à proximité est avérée ou lorsqu’une attaque a déjà eu lieu. Les tirs non létaux et intervention de chiens adaptés, quant à eux, s’appliqueraient pour des troupeaux déjà protégés et bénéficiant d’un regroupement nocturne. Ces mesures, qui devront ensuite être analysées par l’Office français de la biodiversité (OFB), ont, pour le moment, reçu un avis négatif du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) le 30 mars dernier.

Clothilde Barde
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