Médicaments vétérinaires : 362 cas d’expositions humaines accidentelles en 2018 - Le Point Vétérinaire.fr

Médicaments vétérinaires : 362 cas d’expositions humaines accidentelles en 2018

Michaella Igoho-Moradel | 16.09.2020 à 18:33:07 |
Antiparasitaire
© mustafagull

L’Agence nationale de sécurité sanitaire publie une étude rétrospective sur les cas d’évènements indésirables de médicaments vétérinaires survenus chez l’homme en 2018. Trois médicaments sont à l’origine de plus de 10 cas d’exposition accidentelle.

Selon le dernier rapport d’étude sur les cas d’expositions humaines à des médicaments vétérinaires de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), en 2018, 391 dossiers d’événements indésirables chez des personnes exposées à des médicaments vétérinaires ont été enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance vétérinaire. Ces déclarations ont majoritairement été enregistrées par des centres antipoison (86,2%), mais également par des firmes pharmaceutiques (13,8%) ou de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (0,3%). L'agence rappelle qu’il est important de respecter les précautions d’emploi indiquées dans la notice des médicaments vétérinaires.

Les trois médicaments les plus cités

Pour les 362 expositions accidentelles, les principales classes thérapeutiques concernées sont les antiparasitaires (37%), les vaccins (30%), et les médicaments du système nerveux (11%). Ces médicaments sont majoritairement destinés aux animaux de compagnie (45%), aux animaux de production (43% notamment pour les vaccins), mais aussi aux chevaux (4%), ou ont de multiples espèces cibles (7%). Des signes d’irritation en lien avec la voie d’exposition (réaction au site d’injection, de projection cutanée ou oculaire sont les symptômes les plus souvent observés. « Parmi les médicaments vétérinaires les plus souvent cités, trois médicaments font l’objet de plus de 10 cas d’exposition accidentelle. » Trente-quatre cas d’exposition au Bravecto spot-on ® ont été signalés. « Les personnes ont généralement tenté de retirer le capuchon de la pipette et ne portaient pas de gants. Le contact avec ce produit a provoqué des signes locaux cutanés (sensation de produit « collant », picotements ou engourdissements), parfois accompagnés de signes subjectifs digestifs ou neurologiques.»

Des expositions accidentelles

Quatorze cas d’exposition accidentelle à des médicaments de la gamme Butox® ont également été rapportés « causant principalement des signes d’irritation cutanée, oculaire ou respiratoire, cohérents avec les propriétés des mélanges contenant cet insecticide de la classe des pyréthrinoïdes. » Onze cas d’ingestion accidentelle de Prascend® ont été signalés. « Les principaux signes observé sdigestifs, cardiovasculaires, neurologiques et généraux) sont compatibles avec les propriétés dopaminergiques du pergolide. » En 2018, les adultes ont représenté plus de 90 % des cas déclarés et les enfants de moins de 5 ans, moins de 4%. « Les personnes de sexe féminin représentent plus de 60 % des cas. Il s’agit très majoritairement de cas d’expositions accidentelles (92%), plus rarement d’intoxications médicamenteuses volontaires (6%), voire d’expositions atypiques (utilisation « thérapeutique », administration malveillante par un tiers, exposition sur une chaîne de fabrication). » A noter que les 24 cas d’intoxication médicamenteuse volontaire sont  généralement des ingestions (88%) et plus rarement d’injections (12%). « Dans cette circonstance, les médicaments vétérinaires sont le plus souvent (80% des cas) associés à d’autres substances (alcools, médicaments antidépresseurs…). »

 

 

Michaella Igoho-Moradel
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