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Maillage vétérinaire : le grand flou

Tanit Halfon, Michaella Igoho-moradel, Clothilde Barde | 07.03.2019 à 13:36:02 |
Laurent Perrin (à gauche), président du SNVEL, a rencontré,  Didier Guillaume (à droite), ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation.
© © Michaella igoho-moradel

Au Salon international de l’agriculture, l’insuffisance du maillage vétérinaire inquiète fortement les acteurs du secteur de l’élevage.

La profession vétérinaire évolue. Le Salon international de l’agriculture (SIA), qui s’est déroulé du 23 février au 3 mars à Paris, est sans aucun doute un indicateur de cette mutation. Sans surprise, la question du maillage vétérinaire arrive en tête des préoccupations des acteurs de l’élevage français. « Nous rencontrons de plus en plus de déserts vétérinaires », a ainsi déclaré Étienne Gangneron, vice-président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). La question du maillage n’est pourtant pas nouvelle. « Une feuille de route “Réseau de vétérinaires dans les territoires ruraux” avait été élaborée il y a deux ans, conjointement par le ministère de l’Agriculture et les représentants professionnels vétérinaires et du monde de l’élevage, pour accentuer le maillage des vétérinaires ruraux en France, a souligné Patrick Dehaumont, directeur de la Direction générale de l’alimentation. Or, la mise en place de ses différentes recommandations n’avance pas toutes à la même vitesse. »

Une question pas que financière
« Actuellement, le monde de l’élevage en est au stade de la survie », a alerté Bernard Lannes, président de la Coordination rurale. Avec deux tiers des exploitants qui ne gagnent que 305 € par mois, la vraie urgence, pour lui, est de relancer l’élevage, la problématique du maillage vétérinaire n’étant que la conséquence de cette situation. « Il faut que les agriculteurs arrêtent d’être les derniers maillons de la chaîne, a-t-il martelé. Si on remet du tissu rural dynamique, les vétérinaires reviendront. » Pour autant, l’argent n’explique pas tout. « Même pour les nouveaux diplômés avec des attaches au milieu rural, ce n’est pas évident d’y construire sa vie avec toute la famille », a noté Christine Marlin, responsable service élevage et agroéquipement de l’Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA). L’organisation des gardes et des astreintes pose aussi souci, comme le souligne Étienne Gangneron : « Sur le terrain, nous constatons que ce sont les cabinets multiples, permettant un allégement des contraintes des astreintes, qui fonctionnent bien, à l’image des maisons médicales. Des dispositifs comme ceux-là peuvent attirer les jeunes. »

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-13 de La Semaine Vétérinaire n° 1799.

Tanit Halfon, Michaella Igoho-moradel, Clothilde Barde
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