Loi Macron: un débat très tendu - Le Point Vétérinaire.fr

Loi Macron : un débat très tendu

Clarisse Burger | 09.12.2014 à 18:59:48 |
© Phanie/Ph. Garo/UNAPL

Le projet de loi Macron pour la croissance est présenté ce mercredi, en Conseil des Ministres. Le ministre de l’Economie n’a pu convaincre les professions libérales, lors de leur 22ème congrès national.

Le projet de loi Macron 'pour la croissance et l’activité', sera présenté demain, en Conseil des ministres. Ce texte dérange, il irrite divers acteurs sociaux et économiques, à commencer par les professions réglementées. Cette loi intègre des mesures liées aux métiers réglementés, mais aussi la simplification administrative, et la question épineuse du travail du dimanche. Les opposants à cette loi Macron (censée relancer l'économie française) qui sera soumise au débat parlementaire le 22 janvier, sont les syndicats qui manifesteront le 16 décembre, les professions libérales décidées toutes ensemble à se mobiliser le 22 janvier, ainsi que certains acteurs politiques dont les socialistes, se montrant divisés sur le sujet.

Au 22 ème congrès national de l’Unapl qui a eu lieu vendredi dernier, à l’ancien siège de la Bourse de Paris, le projet de loi alors a fait l’objet de vives critiques par les adhérents et le président lui-même. Michel Chassang a rappelé au ministre de l’Economie venu défendre son texte de loi, que c’est une « loi de destruction d’emplois » : « Nous avons été révoltés par les propos outranciers de votre prédécesseur, blessés d’être traités de rentiers, vous persistez avec votre loi, nous n’en comprenons pas le sens, nous voulons être concertés et non informés ». Pour ajouter sur un ton incisif : « Sur le fond vous vous entêtez, comment réformer en quelques mois en prenant le risque de tout casser, sans dialoguer. C’est un peu comme si vous disiez 'une minute, bourreau, voilà encore des têtes à couper, celles des professions libérales' ».

Face à un public hostile, Emmanuel Macron a explicité les objectifs de la loi, dont une plus grande liberté d’installation et des prix plus justes dans certains secteurs. Il a aussi précisé qu’il y aura « un vrai débat parlementaire ». Et de préciser : « procéder par ordonnance n’est pas ma méthode, tout ce qui est aujourd’hui écrit dans le texte de loi sera débattu ».

Pour autant, le ministre de l’Economie pourrait se satisfaire des résultats du dernier sondage Odoxa publié dans les Echos du 8 décembre, 6 Français sur 10 seraient favorables à son texte de loi. Ces derniers seraient favorables à ouvrir à la concurrence certaines professions réglementées (notaires, huissiers, avocats) et plus de 6 Français sur 10 y voient un ‘bon’ ministre, haussant ainsi sa cote de popularité de 6 points. A suivre.

Lire l’intégralité du texte dans le numéro 1609 de la Semaine Vétérinaire du 12 décembre 2014

Clarisse Burger
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