Les vétérinaires, acteurs majeurs d’“une seule santé” mondiale - Le Point Vétérinaire.fr

Les vétérinaires, acteurs majeurs d’“une seule santé” mondiale

Serge trouillet avec Clarisse Burger | 18.01.2018 à 14:21:34 |
medecine du futur
© Joshua Hodge, alvarez, atihhoca, poba, MariaPavlova, Natali_Mis – iStock

Pour faire face à l’émergence de nouveaux risques sanitaires, une démarche conjointe des acteurs de la santé animale, de la santé humaine et de l’environnement est essentielle. Les vétérinaires y contribuent activement, au travers de nouveaux projets européens de recherche, de collaborations interdisciplinaires et internationales, de nouveaux cursus dans l’enseignement supérieur vétérinaire, agronomique et de santé publique. Tour d’horizon.

Le concept One Health et ses “cousins” Eco Health et Global Health se positionnent à l’interface entre homme, animal et écosystème. Il s’agit d’atteindre une condition de santé globale par les moyens de l’éducation et de la recherche. Pour ce faire, la collaboration scientifique et politique doit, selon ces concepts, primer la spécialisation, la catégorisation, les frontières entre disciplines, le réductionnisme, la dispersion épistémologique. Le concept One Health, proposé en 2004 par la Wildlife Conservation Society (WCS), est originellement centré sur la santé humaine, les affections d’origine infectieuse et les zoonoses. Il est aujourd’hui soutenu par des institutions internationales telles l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Tous les infectiologues connaissent l’importance de la relation médecine humaine-médecine animale et la place des vétérinaires dans la chaîne de transmission des agents pathogènes par diverses voies, principalement vectorielles. Le slogan One Health, “une seule santé”, est adopté par tous les spécialistes », explique Marc Gentilini, président honoraire de l’Académie nationale de médecine et de la Croix-rouge française, dans sa chronique publiée dans le numéro spécial de La Semaine Vétérinaire, en décembre dernier.
En 2006, le projet Eco Health de l’International Association for Ecology and Health est soutenu par divers organismes, comme en France par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), aux États-Unis par la Fondation Bill et Melinda Gates, etc. C’est une discipline en émergence à l’interface de l’écologie, des sciences de la santé et du développement durable. Quant au Global Health, un courant porté par plus de 150 universités dans le monde, il se constitue en approche disciplinaire (de nombreux programmes de masters Global Health sont aujourd’hui offerts par des établissements), avec une vision intégrative, internationale et éthique.

Faire face aux maladies nouvelles d’origine animale
À l’échelle mondiale, les risques potentiels de crises sanitaires sont innombrables. Aussi le concept One Health est-il porté « par une coalition de gens suffisamment conscients de ces risques, suffisamment informés pour essayer de les affronter, et suffisamment solidaires les uns des autres pour conduire des actions communes », commente André-Laurent Parodi, président honoraire de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie vétérinaire de France. Au cours des quatre dernières décennies, rappelle-t-il, « le monde a connu, en moyenne, une pandémie émergente chaque année ; depuis 1970, environ 335 maladies nouvelles ou occasionnées par de nouveaux agents pathogènes sont apparues, 75 % de ces maladies étant d’origine animale ».

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 44-49 de La Semaine Vétérinaire n° 1747.

Serge trouillet avec Clarisse Burger
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application