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Les nouveaux profils dans les structures vétérinaires

Chantal Béraud | 06.07.2017 à 11:08:23 |
Plusieurs professions autour d’une table
© Rawpixel Ltd – iStock

Le vétérinaire, éternel “couteau suisse” de sa structure, doit-il, à l’avenir, professionnaliser davantage les tâches non médicales, en faisant appel à des profils spécialisés qui n’existent pas aujourd’hui dans ses équipes ? Les fonctions d’assistante de direction, de responsable des ressources humaines ou encore de chargé de communication sont en train d’émerger au sein de la profession. Elles sont créées le plus souvent à la suite d’une réorganisation interne, afin de rentabiliser sa structure et de faire face à la concurrence. Aussi, d’autres profils de dirigeants sont peu à peu recherchés par les chefs d’entreprise vétérinaire, tels le directeur des ressources humaines et le directeur administratif et financier.

« Chargé de communication/community manager (H/F) recherché pour un centre hospitalier vétérinaire. Salaire : 20-25 K€ bruts par an. CDI à 80 % pouvant évoluer vers un temps plein » Ce type d’annonce (une offre d’emploi récemment parue) est encore rarissime dans la profession. Pour plusieurs raisons. La principale est sans doute liée à la “démographie” vétérinaire : hormis dans les centres hospitaliers vétérinaires (CHV), les chaînes de cliniques ou les grandes structures, peu d’employeurs peuvent financièrement se permettre de commencer à segmenter les postes. Pourtant, de nouveaux métiers et profils apparaissent bel et bien dans la profession, car le vétérinaire constate qu’il n’a plus le temps de tout orchestrer à lui seul, et que c’est aussi une voie pour mieux rentabiliser sa structure.

Rationaliser les ressources humaines
L’exemple de rationalisation des tâches non médicales le plus connu est celui des auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV) qui deviennent assistants de direction et/ou de communication, sous la supervision d’un associé.
« De nouveaux besoins sont effectivement en train d’émerger, notamment pour les structures qui augmentent en taille, qui se développent sur plusieurs sites ou au sein de groupements d’intérêt économique (GIE), constate Hélène Villarroya, qui, depuis 2010, accompagne au sein d’Adevet des cliniques dans leur développement d’activité en matière d’offre de services, de politique de prix, de ressources humaines, de recrutement, d’organisation interne. Par exemple, concernant les ressources humaines, certaines structures vont jusqu’à engager des directeurs de clinique auxquels sont déléguées une partie opérationnelle et une partie stratégique. Les profils les plus recherchés correspondent à des professionnels d’une quarantaine d’années, souvent diplômés d’écoles de commerce, qui ont acquis de l’expérience dans d’autres secteurs d’activité. Ils se recrutent autour de 4 000 à 5 000 € nets par mois. » Il arrive aussi que des vétérinaires se reconvertissent dans cette fonction, en suivant une formation complémentaire allant de quelques semaines pour les plus courtes à 18 mois pour les plus complètes. De tels chefs de clinique doivent avoir suffisamment d’autorité et de compétence pour être capables de mobiliser tant les associés que le reste des équipes, dans un contexte de réorganisation.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 44-49  de La Semaine Vétérinaire n° 1727.

Chantal Béraud
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