Cette adoption a été faite à l’occasion de la 92e Session générale de l’Organisation mondiale de la santé animale.
Du 25 au 29 mai dernier, s’est déroulée la 92e Session générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). Pour cette année, la thématique choisie était la vaccination. A cette occasion, a pu être adoptée une norme relative aux vaccins contre la peste porcine africaine (PPA). Comme indiqué sur le site de l’Organisation, l’objectif est d’améliorer la sécurité et l’efficacité des vaccins qui sont développés. La norme cadre aussi le fait que le vaccin doit correspondre au génotype circulant dans le territoire, « afin d’en garantir l’efficacité et de limiter le risque que deux souches différentes se combinent pour former une nouvelle souche plus difficile à gérer. »
Une norme élaborée en 2023Cette norme était dans les tiroirs de l’Organisation depuis 2023. Son élaboration avait fait suite aux nombreux projets de recherche sur la vaccination contre la maladie, avec dans certains cas, des essais grandeur nature déjà sur le terrain. Cela était notamment le cas au Vietnam, qui avait même fini par autoriser la commercialisation de vaccins. Dans ce contexte, le travail sur la norme d’un vaccin PPA s’était accompagné d’une communication officielle sous forme de mise en garde en octobre 2023, qui rappelait l’importance de développer et mettre sur le marché des solutions vaccinales de qualité. L’OMSA appelait « les fabricants de vaccins et les Membres à prendre en compte ces projets de normes lors du développement et de l’évaluation des vaccins candidats contre la peste porcine africaine ».
La vaccination n’est qu’une action complémentairePour l’OMSA, la vaccination doit être vu comme un outil complémentaire aux autres mesures de gestion de la maladie. « Le renforcement des normes internationales d’homologation des vaccins ne permettent pas de considérer la seule vaccination comme une méthode viable de contrôle de la PPA », rappelle ainsi aujourd’hui l’Organisation. Une gestion efficace de la maladie implique une association de pratiques de biosécurité, de mesures destinées à l’importation et de contrôle des mouvements d’animaux, les vaccins constituant une action complémentaire. »
Par ailleurs, la décision de vacciner doit être prise suivant le contexte épidémiologique mais aussi les « ressources financières et humaines disponibles pour les opérations de vaccination et la surveillance post-vaccinale. »