Les cellules souches néonatales présentées comme une alternative aux AINS - Le Point Vétérinaire.fr

Les cellules souches néonatales présentées comme une alternative aux AINS

Valentine Chamard | 10.07.2017 à 14:53:13 |
flacons de cellules souches canines
© Vetbiobank

Une étude conclut à la non-infériorité des cellules souches mésenchymateuses néonatales en injection unique comparé à un mois de traitement d’AINS sur la douleur post-opératoire d’une réparation de ligament croisé.

Les cellules souches néonatales peuvent-elles représenter une alternative aux AINS dans le traitement de l’arthrose et des traumatismes articulaires ? Pour répondre à cette question, Vetbiobank, fournisseur de telles cellules (Canipren© pour le chien)  a diligenté une étude prospective, randomisée, contrôlée, en double aveugle. Elle a été entreprise chez des chiens opérés pour une rupture de ligament croisé crânial unilatérale (TPLO), dont les résultats viennent d’être publiés. La prise d’anti-inflammatoires était suspendue une semaine avant l’opération. Deux groupes de chiens ont été formés au hasard. Le premier reçoit une injection intra-articulaire unique de cellules souches puis un supplément nutritionnel per os pendant un mois (même galénique que l’AINS contrôle), le deuxième reçoit une injection placebo articulaire de sérum physiologique puis du firocoxib per os pendant un mois. Le suivi est effectué à partir de scores clinique et radiographique et des mesures objectives sur un tapis de marche (à J0, J1, J2, J3, 1 mois, 3 mois et 6 mois). « Au bout de 3 jours, 1, 3 et 6 mois, les résultats des deux populations s’avèrent identiques sur les scores cliniques et fonctionnels », indique Eric Viguier, professeur de chirurgie à VetAgroSup, qui a coordonné l’étude et présenté les résultats à l’occasion d’une conférence de presse organisée lors du congrès FranceVet le 6 juin. En revanche, une cicatrisation significativement plus rapide du trait d’ostéotomie a été observée à 1 mois dans le groupe cellules souches. Aucun effet secondaire local ou systémique n’est notifié.  « Cette étude permet de conclure à la non-infériorité des cellules souches par rapport aux AINS dans le cadre de la gestion de la douleur et de l’inflammation post-opératoires » indique notre confrère. Pour lui, les cellules souches (en injection unique) représentent une alternative très bien tolérée aux traitements conventionnels qui ne peuvent pas toujours être utilisés (patients âgés, affection concomitante, etc.). 

Valentine Chamard
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