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Les affections dentaires, maladies les plus courantes chez les chiens britanniques

Valentine Chamard | 23.02.2021 à 13:24:31 |
parodontite chien
© Todorean Gabriel - istock

Une étude épidémio-clinique britannique s’intéresse aux maladies les plus fréquemment rencontrées en clientèle généraliste. Maladies bucco-dentaires, obésité et otites constituent le trio qui arrive en tête.

Une étude britannique menée par le programme VetCompass* au sein du Royal Veterinary College de Londres s’intéresse aux maladies les plus courantes en clientèle généraliste et cherche à savoir l’influence du sexe, de l’âge et de la stérilisation sur la santé des chiens.

Une étude épidémio-clinique d’envergure

Parmi la base de données du programme, un échantillon de 22 333 chiens (clientèle de 784 cliniques) a été suivi pendant l’année 2016. Les affections diagnostiquées pendant cette période ont été recensées. 65,8% des chiens de l’échantillon ont présenté au moins une maladie pendant l’année d’étude (dans les mêmes proportions pour les mâles et les femelles et dans une proportion plus élevée pour les animaux stérilisés, 71,7% versus 61,1% pour les animaux entiers). Les maladies ou signes cliniques les plus courants sont les parodontites (prévalence de 12,5%), les otites externes (7,3%), l’obésité (7,1%), une croissance excessive des griffes (5,5%), un engorgement des sacs anaux (4,8%) et la diarrhée (3,8%).  Les groupes de maladies les plus fréquents sont les maladies dentaires (14,1 %), dermatologiques (12,6%), les entéropathies (10,4%), les affections musculo-squelettiques (8,6%) et auriculaires (8,1%), et l’obésité (7,1%).

Des différences selon le sexe

Les mâles ont un risque supérieur par rapport aux femelles de présenter une otite, un comportement agressif, de la toux, des convulsions, une ingestion de corps étranger, une réaction médicamenteuse, une dermatite pyotraumatique, des plaies, des lacérations et de l’arthrose. Les femelles sont quant à elles plus sujettes que les mâles à l’incontinence urinaire, aux infections du tractus urinaire, à la pousse excessive des griffes et bien sûr aux tumeurs mammaires. Les animaux stérilisés présentent un risque plus élevé d’être atteint d’obésité, de parodontite, de lipome, d’incontinence urinaire, d’infection urinaire, d’arthrose, de dermatite atopique, de lacérations. A l’inverse, les animaux entiers ont plus de risque de présenter des tumeurs mammaires, une pulicose et un amaigrissement. Sans surprise, la santé des chiens se détériore avec l’âge, avec des animaux âgés subissant plus d’affections en une année que les plus jeunes.

Un outil de prévention

« Cette étude souligne l’importance qui doit être apportée par les propriétaires à l’hygiène dentaire, aux soins des oreilles et à la surveillance du poids, et ce dès l’acquisition du chiot, souligne Dan O’Neill, épidémiologiste au Royal Veterinary College et co-auteur de l’étude. Il  pointe également du doigt les fortes similitudes entre la santé humaine et animale. Les auteurs estiment que ces données permettent de mieux cibler la médecine préventive, aussi bien pour les vétérinaires que pour les propriétaires.

*programme qui recueille les données de 1800 cliniques privées volontaires du Royaume-Uni pour un total de 8 millions de chiens

Valentine Chamard
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