Le vétérinaire, «pompier» de la gestion de l’animal en ville - Le Point Vétérinaire.fr

Le vétérinaire, «pompier» de la gestion de l’animal en ville

02.10.2009 à 10:00:00 |

était le thème de la journée des vétérinaires d’Ile-de-France, le 27 septembre dernier. L’occasion d’aborder les différentes facettes de leur rôle au cœur de la ville. De multiples questions ont émergé : ce rôle ne doit-il pas faire l’objet d’un contrat entre le vétérinaire et l’Etat, ne doit-il pas être institutionnalisé et inscrit dans les textes ?

« La profession vétérinaire, c’est un maillage de proximité. Une pléthore d’établissements se relayent pour apporter une présence jour et nuit », a expliqué François de Couliboeuf, du conseil régional de l’Ordre d’Ile-de-France. Pourtant, le vétérinaire est peu (pas ?) reconnu, même quand il fait office de fourrière en pleine nuit le week-end, gère les soins aux animaux trouvés, etc. Des difficultés auxquelles nombre de confrères sont confrontés quotidiennement. Alors que le vétérinaire prend en charge la plupart des problèmes, les tentatives de signature d’une convention reconnaissant la notion de préfourrière échouent depuis plusieurs années. En outre, dans cessituations, le praticien est amené à réaliser des soins en l’absence du propriétaire, ce qui l’expose à bien des déconvenues.

Durant cette journée, une table ronde a abordé spécifiquement la mise en place de la loi de 2008 relative aux chiens dangereux, dont plusieurs points font débat, comme le permis de détention pour les propriétaires de chiens catégorisés, obligatoire d’ici à la fin de l’année.

Claude Béata, président de Zoopsy s’interroge également sur l’Observatoire du comportement animal défini par loi, une autre pierre d’achoppement. « Que concerne-t-il ? Les morsures, certes ! Mais lorsque les crocs touchent la peau, s’agit-il d’une morsure ? Cet observatoire ne sera pertinent que si nous disposons d’objectifs précis, comme le signalement de toutes les morsures d’enfants qui nécessitent une chirurgie réparatrice. Nous devons encore travailler sur ce point. » En outre, « pourquoi ne pas avoir associé la déclaration de morsure au mandat sanitaire ? ».

Malgré tout, Claude Béata engage fermement les praticiens à déclarer les morsures, y compris contre l’avis des propriétaires. « Un chien mordeur non déclaré qui inflige de nouveau une morsure, entraînant des conséquences dramatiques, et c’est le box des accusés assuré pour le vétérinaire. Les professionnels ne peuvent pas ne pas appliquer la loi. »

Marine Neveux et Nicolas Fontenelle
Extrait de La Semaine Vétérinaire n°1374

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