Le SNVECO réfléchit à l’évolution du modèle économique du vétérinaire en productions animales - Le Point Vétérinaire.fr

Le SNVECO réfléchit à l’évolution du modèle économique du vétérinaire en productions animales

Tanit Halfon | 16.06.2020 à 13:27:53 |
vétérinaire porc
© iStock-dusanpetkovic

Le syndicat national des vétérinaires conseils a annoncé le lancement d’Emeraude, un lieu d’échanges et de réflexions sur l’avenir du vétérinaire exerçant dans les filières organisées.

A l’occasion d’un colloque organisé par le syndicat national des vétérinaires conseils (SNVECO) en janvier dernier, avait été soulignée l’urgence de repenser le modèle économique du vétérinaire exerçant en productions animales. Le constat était simple : la vente des médicaments ne sera plus suffisante pour assurer le revenu des vétérinaires. De fait, il faudra trouver des nouvelles sources de revenus, ce qui passe très concrètement par la valorisation des conseils vétérinaires.

Dans la continuité de ses réflexions, le SNVECO vient d’annoncer le lancement d’une plateforme d’échange et de réflexion « sur les enjeux liés au rôle et aux missions du vétérinaire ». Comme le souligne le communiqué de presse, l’objectif est de trouver des « solutions opérationnelles innovantes et responsables » permettant de construire le modèle économique du vétérinaire de demain. De l’avis du syndicat, « le centre de gravité du métier de vétérinaire doit s’orienter vers un rôle de consultant sur les nouveaux besoins et attentes », et « la valeur d’un service vétérinaire –prestation intellectuelle prioritaire- ne devra plus se mesurer qu’au temps passé mais aussi à la valeur ajoutée de ce service ». En clair, il faudra trouver des solutions pour rémunérer les prestations de conseil « à leur juste valeur », des prestations qui devront permettre de faire évoluer le poste vétérinaire, vers un « investissement pour améliorer la rentabilité de l’élevage ».

Dans ce cadre, le communiqué rappelle que « c’est l’éleveur, in fine, qui paie les dépenses de santé ». De fait, il est entendu que ces réflexions doivent se faire en partenariat avec les éleveurs, les organisations de production et les industriels.

Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien.

Tanit Halfon
2 commentaires
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nouxos le 16-06-2020 à 14:58:55
Aujourd’hui, les éleveurs (notamment ceux des filières hors sol) ont de moins en moins besoin des vétos alors qu’ils ont (et auront toujours) besoin des ordonnances obligatoires pour traiter leurs animaux.
Il faut donc changer le modèle économique en instaurant des honoraires obligatoires de diagnostic suivi de prescription (par exemple
cotation en fonction des médicaments prescrits) et envisager de mettre un terme à la vente des médicaments avec son corollaire de concurrence infernale fortement destructrice de valeur.
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FW dubitatif le 20-06-2020 à 09:55:25
Il existe de nombreuses autres solutions : le prix imposé des médicaments, décidé par décret.
Il en est déjà ainsi pour les médicaments humains, le tabac, les livres, etc... ce qui évite les dérives de prix (vers le haut ou vers le bas) et permet à chacun de vivre correctement de ces ventes.
D'autre part, le rôle principal du vétérinaire est de soigner, et cela implique une action directe.
Le "conseil" ne peut pas se substituer à "l'acte" de l'Homme de l'Art, les techniciens expérimentés sont parfois aussi performants, sinon plus, que certains jeunes vétos d'autoroute... pour bien moins cher ! La concurrence est en effet assez rude...
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