Le projet INNOTUB lance son site web - Le Point Vétérinaire.fr

Le projet INNOTUB lance son site web

Clothilde Barde | 19.10.2020 à 08:00:00 |
vache
© shironosov

Le portail web du projet INNOTUB, réseau transfrontalier ayant pour objectif d'améliorer les programmes de contrôle, de surveillance et d’éradication de la tuberculose animale chez les animaux de rente et sauvages, est à présent accessible.

Améliorer les connaissances sur la tuberculose chez les rongeurs ainsi que les pratiques de biosécurité dans les élevages de bovins pour contribuer au contrôle de la tuberculose bovine, sont les deux objectifs principaux du projet multidisciplinaire et transfrontalier, INNOTUB, dont le portail web, disponible en cinq langues (catalan, espagnol, français, anglais et basque), a été présenté le 15 octobre dernier.
Une maladie à mieux caractériser
En effet, la tuberculose est une maladie présente dans de nombreux pays, dont la France et l’Espagne. Pour une gestion optimale, il est important de mieux comprendre son épidémiologie ainsi que l’impact des mesures de biosécurité sur sa propagation. C’est pourquoi, le projet INNOTUB, coordonné par de nombreux organismes de recherche français et espagnols, a été mis en place. Il regroupe un consortium d’experts qui s'interressera, tout d’abord, à évaluer le rôle de petits rongeurs sauvages dans la circulation de Mycobacterium microti et notamment dans la transmission aux cheptels. A cette fin, des captures de rongeurs ont été prévues dans sept sites répartis dans des élevages de bovins et des zones de pâturages dans deux vallées en Catalogne en octobre 2020, au printemps 2021, à la fin de l’année 2021 et au printemps 2022. 
Améliorer l’information donnée aux éleveurs
Dans le même temps, pour caractériser et améliorer les pratiques de biosécurité dans les élevages de bovins, des entretiens seront organisés avec 40 éleveurs espagnols en Catalogne et au pays Basque espagnol et avec 40 éleveurs français des Pyrénées-Atlantiques à partir de janvier 2021. Pendant ces entretiens, les chercheurs collecteront des données sur les pratiques d’élevage, les mesures de biosécurité mises en place dans les exploitations et la perception de l’efficacité de ces pratiques grâce aux vétérinaires français et espagnols sur le terrain. Ils établiront ensuite les profils de biosécurité des élevages dans la région, ce qui permettra de développer des modèles d’analyse de risque. 
Le projet INNOTUB, qui durera deux ans et demi, devrait donc permettre de promouvoir le développement durable du territoire transfrontalier entre l’Espagne, la France et l’Andorre. 

Clothilde Barde
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