Le directeur d’IVC Evidensia France publie un manifeste appelant à « une grande concertation » - Le Point Vétérinaire.fr

Le directeur d’IVC Evidensia France publie un manifeste appelant à « une grande concertation »

Par Jacques Nadel

| 09.03.2022 à 16:12:00 |
© Devenorr-iStock

A l’approche des élections présidentielles, Patrick Govart, directeur général d’IVC Evidensia France, a lancé une pétition qui sera transmise aux politiques qui gouverneront demain notre pays. Objectif affiché : mettre en place une grande concertation et trouver un modus operandi permettant de respecter l’ indépendance professionnelle et aux corporates internationaux d’investir dans les structures vétérinaires.

Davantage un manifeste qu’une pétition, Patrick Govart (L89) s’est fendu d’un placet de circonstance qui sera adressé dans les prochaines semaines et dans un premier temps (en attendant les législatives) aux 12 candidats qualifiés qui vont s’affronter aux cours de la campagne présidentielle. Un écrit inédit lancé sur le site mesopinions.com, reflet d’une expression personnelle (nulle part, il ne fait référence à sa fonction au sein d’IVC Evidensia France), destiné à faire « bouger les lignes », à « ouvrir une grande concertation » avec l’ensemble des parties prenantes (instances ordinales et syndicales de la profession, groupes vétérinaires, instances décisionnaires : ministère de l’Agriculture…) sur l’avenir de la profession, « pour définir ensemble les adaptations nécessaires du cadre d’exercice de la profession vétérinaire, et si nécessaire faire évoluer le cadre réglementaire, afin d’être à la hauteur des attentes de nos concitoyens en matière de santé et de bien-être animal ».

Un listing des difficultés des vétérinaires…

A date du 9 mars, sa pétition a recueilli près de 20 000 signatures de vétérinaires, d’ASV et de propriétaires d’animaux de compagnie. Un résultat au-delà de ses espérances. « Je suis frappé par le nombre de vétérinaires (appartenant à un groupe ou souhaitant en rejoindre un) qui voient un bénéfice ou une solution aux problèmes de la profession au travers d’un mode d’exercice groupé », s’étonne Patrick Govart.

Dans sa pétition, il commence par rappeler que « les animaux de compagnie sont plus que jamais au cœur de la vie des Français ». Puis fait prendre conscience des problèmes d’une profession en souffrance (difficultés de recrutement des vétérinaires et des ASV, de transmission, isolement des vétérinaires en zones rurales, déserts médicaux, investissements de plus en plus onéreux dans des équipements de pointe…).

Une souffrance et un épuisement des vétérinaires et des ASV objectivés dans la dernière enquête de l’Ordre des vétérinaires. « Un quart des vétérinaires déclarent avoir ou avoir eu des pensées suicidaires, soit près de 5 fois plus que la moyenne nationale », appuie-t-il selon cette enquête, pour mieux souligner l’urgence à traiter les problèmes. Et d’expliquer que de ne pas répondre aux nouvelles attentes des clients ou d’investir dans des matériels très onéreux sans certitude sur leur rentabilité sont des sources d’anxiété et d’angoisse pour les vétérinaires.

…qui seraient solutionnées par l’exercice dans un groupe

Evoquant également l’aspiration des jeunes vétérinaires à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, Patrick Govart prêche ensuite pour sa paroisse avec un plaidoyer en faveur des groupes et de leurs capacités d’investissements. Il s’en prend au passage à l’Ordre et à sa « vision conservatrice », regrette « une interprétation de la loi française en contradiction avec le cadre européen », déplore que « certains centres hospitaliers vétérinaires et cliniques vétérinaires de proximité ayant rejoint des groupes sont aujourd’hui menacés de radiation par les autorités ordinales ». Et de s’étonner que « ce phénomène de regroupement de vétérinaires, qu’on observe partout en Europe, n’a pas posé de problème similaire chez nos voisins ». Depuis la mise en ligne de cette pétition, les commentaires circulent sur les réseaux sociaux. Mais, « pas de réactions officielles des instances professionnelles à ce jour », assure son auteur.

Par Jacques Nadel

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