Le Comité national d’éthique des abattoirs est maintenu - Le Point Vétérinaire.fr

Le Comité national d’éthique des abattoirs est maintenu

Tanit Halfon | 27.05.2019 à 16:29:13 |
vache abattoir
© istock-dageldog

Le ministre en charge de l’Agriculture souhaite pérenniser le Comité national d’éthique des abattoirs.

Mis en place en juillet 2017, le Comité national d’éthique des abattoirs (CNEAb) va être maintenu, comme l’a annoncé le 24 mai Didier Guillaume, le ministre de l’agriculture et de l’alimentation. « À l’heure de la sortie du Grand Débat, le Comité national d’Ethique des Abattoirs est un exemple formidable de construction du consensus. Alors que les enjeux sociétaux n’ont jamais été aussi importants en matière de protection animale, le maintien d’un dialogue constructif avec les différentes parties prenantes est clé », a-t-il ainsi déclaré. Jean-Luc Angot, inspecteur général de santé publique vétérinaire reste le président du comité, au côté de son vice-président Pierre Le Neindre, directeur de recherche honoraire de l'Institut national de recherche agronomique, éthologue et zootechnicien spécialisé en éthologie appliquée.

Pour rappel, le CNEAb a été créé suite à la Commission d’enquête parlementaire présidée par le député Olivier Falorni. Réunissant des membres du conseil national de l’alimentation, des professionnels, des associations de projection animale, des vétérinaires, des représentants des cultes, des chercheurs et des parlementaires, son objectif était d’émettre des recommandations pour améliorer la protection animale en abattoir, mais aussi de jouer un rôle dans le suivi de leur application.

Son avis a été publié en février dernier. 53 recommandations y ont été listées, dont 12 recommandations-clés consensuelles, à savoir :

-   Pérenniser le CNEAb, espace unique de dialogue entre toutes les parties prenantes et contributeur aux politiques publiques et privées pour améliorer la bientraitance animale en abattoir et les conditions de travail des salariés ;

- Harmoniser et suivre le déploiement des bonnes pratiques à l’abattoir à l'échelle de l'ensemble des acteurs ;

- Mettre en place des espaces d'échanges entre acteurs au sein des abattoirs et protéger le rôle du responsable de protection animale et les lanceurs d'alerte ;

- Optimiser les contrôles des services vétérinaires de l’État pour assurer un contrôle permanent ;

- Mieux valoriser les métiers et reconnaître les qualifications professionnelles ;

- Mieux former aux bonnes pratiques d'abattage ;

- Avoir une meilleure connaissance des abattoirs de boucherie et de volailles en lien avec les dispositifs existants et optimiser leur répartition sur le territoire national par l'investissement public ;

- Améliorer les infrastructures et le matériel et soutenir, par l'investissement, les abattoirs mettant en place des pratiques garantissant une amélioration des conditions de manipulation et d'abattage des animaux ;

- Améliorer les conditions de travail des salariés dans les abattoirs ;

- Développer une information à destination du consommateur sur l'abattage ;

- Assurer une meilleure information du consommateur sur le bien-être des animaux d'élevage, intégrant la bientraitance à l’abattoir. Celle-ci peut prendre la forme d’un étiquetage sur le produit ;

- Développer une approche transversale de la recherche sur les abattoirs.

Pour consulter l’avis du CNEAb, cliquez sur ce lien.

Tanit Halfon
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