Le CGAAER mise sur les protéines d’insectes - Le Point Vétérinaire.fr

Le CGAAER mise sur les protéines d’insectes

Tanit Halfon | 16.09.2019 à 14:38:53 |
larves insectes
© iStock-Adisak Mitrprayoon

Un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux identifie le secteur de production des insectes comme une voie à encourager pour l’alimentation animale.

Un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), daté d’avril 2019 mais publié ce 13 septembre, fait le point sur l’évolution des sources de protéines pour l’alimentation animale et humaine. Les protéines d’insectes y apparaissent comme une production à favoriser pour l’alimentation animale. Trois des 6 recommandations concernent spécifiquement ce secteur :

- Ajouter un volet « Insectes » à la Stratégie nationale sur les protéines en cours d'élaboration pour réduire la dépendance en protéines du secteur de l'alimentation animale ;

- Accompagner le développement industriel de la production de farines d’insectes destinées au secteur de l’alimentation animale : par des mesures financières d’aides à l’investissement industriel ; en modifiant la réglementation française ICPE* relative à l’élevage d’insectes pour l’alimentation animale afin que la procédure d’autorisation de construction d’un site de production industrielle puisse aboutir dans un délai compatible avec la compétitivité de la filière ;

- Confirmer l’acceptabilité de l'incorporation de farines d'insectes dans l'alimentation des animaux de rente ou de compagnie par une nouvelle enquête d’opinion auprès des consommateurs.

Dans une Union européenne et une France « structurellement déficitaires respectivement à 65% et 40% en protéines végétales pour l’alimentation des animaux de rente », les auteurs estiment que les insectes pourraient être une partie de la solution. Ainsi, ils indiquent en conclusion, que « les insectes apparaissent comme la seule susceptible de pouvoir contribuer, à terme, à réduire les importations européennes de soja destinées à l'alimentation animale. D’ores et déjà, la farine d’insectes est utilisée dans les aliments pour poissons d’élevage en substitution aux farines de poissons. À l’avenir une substitution totale serait une réponse à la raréfaction de la ressource halieutique face à une prévision de croissance régulière de la consommation humaine des produits de l’aquaculture. Une jeune industrie de startups fondée sur les principes de la bioéconomie s'édifie résolument en France ainsi que dans plusieurs États membres de l'Union européenne. »

Pour consulter le rapport, cliquez sur ce lien.

* Installation classée pour la protection de l'environnement.

Tanit Halfon
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