Dans son rapport 2010, récemment publié, l’institution joue la transparence sur son budget, ses recettes et ses dépenses.
C’est bien le moins puisque ses ressources proviennent, à plus de 95 %, des cotisations annuelles obligatoires des praticiens, auxquels elle doit donc des comptes. L’Ordre fait également le point sur la démographie vétérinaire et l’observatoire disciplinaire.
Au total, l’Ordre a disposé en 2010 d’un budget de 4 957 023 €, en baisse de près de 40 000 € par rapport à 2009. En revanche, le budget prévisionnel pour 2011 est en hausse et dépasse la barre des 5 millions (5 206 000). Logique, la cotisation 2011, fixée à 304,44 €, est en hausse par rapport à 2010 (300,6 €). La cotisation société passe à 60,89 € par associé.
L’essentiel du budget part évidemment en dotation aux différents conseils régionaux (1 974 020 €). Plusieurs gros postes de dépenses suivent. D’abord, les honoraires d’avocats, d’huissier et de comptables (590 657 €), qui ont fortement progressé (424 091 en 2009), puis les salaires du personnel permanent de l’Ordre (hors élus qui, eux, sont défrayés) et les charges sociales afférentes (525 495 €). Viennent ensuite justement le défraiement des conseillers et le remboursement de leurs frais (372 139 €). Chaque conseiller ordinal (régional ou national) a été défrayé à raison de 2,25 AMO (Acte médical ordinal) de l’heure (29,81 €) pour compenser son absence de sa structure. Les frais (transport, hôtellerie, restauration) sont également pris en charge.
L’Ordre propose en outre quelques chiffres extraits de sa comptabilité analytique, qui rapproche chaque produit de ses coûts. Par exemple, le poste “informatique” (prestations, hébergement, etc.) s’élève à 353 599 € et les “actions disciplinaires” mobilisent 58 341 € en frais de tenue des chambres de disciplines et de dépens. Au final, la balance annuelle recettes/dépenses reste positive, à 220 502 €.
De moins en moins de nouveaux inscrits et des vétérinaires qui vieillissent
En 2008, 789 vétérinaires s’étaient inscrits pour la première fois à l’Ordre. Ils n’étaient que 740 en 2009. Ils sont 736 en 2010, dont 63 % de femmes et 80 % de nationalité française. 43 % sont diplômés d’une école ou d’une faculté non française, essentiellement belge. La moyenne d’âge des vétérinaires inscrits est de 43,4 ans, en hausse de près d’une année (0,9 an) en regard de 2009, et 59 % sont des hommes.
10 313 vétérinaires exercent en libéral (10 209 en 2009), dont encore 3 486 (33, 8 %) en solo, mais ils sont moins nombreux qu’en 2009 (- 1,5 %). Les autres exercent en association ou sont collaborateurs libéraux (367 versus 259). Le nombre de salariés adjoints ou remplaçants continue de progresser : 4 296 en 2010,, au lieu de 4 021 en 2009 et 3 904 en 2008. Les femmes y sont largement majoritaires (69 %), alors qu’elles sont minoritaires chez les libéraux (30 %).
Nicolas Fontenelle
Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1450 du 13 mai 2011 en pages 12 et 13
