Le bilan de la campagne 2019 des PSPC est publié - Le Point Vétérinaire.fr

Le bilan de la campagne 2019 des PSPC est publié

Tanit Halfon | 24.11.2020 à 14:21:10 |
contrôle sanitaire
© iStock-AlexRaths

17 plans ont été organisés en 2019, aboutissant à 68 549 prélèvements, notamment pour la recherche de résidus de médicaments vétérinaires et de substances interdites et promoteurs de croissance. Parmi eux, 515 se sont révélés non conformes, surtout représentés par la boucherie, les produits de la pêche et la production végétale.

Comme chaque année, la Direction générale de l’alimentation publie un bilan de sa campagne annuelle des plans de surveillance et de contrôle. Pour l’année 2019, ce sont 17 plans qui ont été réalisés. Au final, ils ont donné lieu à 68 549 prélèvements, avec 67 145 prélèvements sur le territoire national, le reste correspondant au cadre de la surveillance aux frontières. Les prélèvements concernant les médicaments vétérinaires, les substances interdites et promoteurs de croissance, ainsi que l’antibiorésistance sont les plus nombreux, puisqu’ils représentent respectivement environ 26%, 32% et 14% du total des prélèvements. Pour cette année, la surveillance de l’antibiorésistance a concerné les filières bovine et porcine (abattoir et distribution) ; l’an dernier, c’était la filière avicole qui était visée. Au global, la filière boucherie représente la majorité des prélèvements (68%- hors produits à l’importation), et plus particulièrement les bovins.

Peu de non-conformités

Il en ressort que les non-conformités sont globalement peu nombreuses, puisque ce sont 515 non-conformités qui ont été relevées en 2019, en particulier pour la boucherie, les produits de la pêche et les productions végétales.

Dans le détail, les non-conformités supérieures à 2% sont les suivantes :

- 55 pour les éléments traces métalliques dans les foies et reins de chevaux (soit 98 %) à l’abattoir et 17 (soit 85 %) à la distribution pour des chevaux d’origine non-nationale. Cette surveillance dans les abats d’équins a débuté en 2018 et ne concerne que les chevaux de moins de 2 ans (pour les plus de 2 ans, les foies et reins sont systématiquement saisis à l’abattoir). Ces mauvais résultats confirment ceux obtenus entre 2014 et 2018, et ont amené la DGAL à étendre le retrait des abats des équins aux animaux de moins de 2 ans. « L’arrêté du 18 décembre 2009 va être modifié en ce sens pour que tous les abats d’équins, quel que soit leur âge, soient retirés systématiquement à l’abattoir et du circuit de la commercialisation. Ils ne pourront ainsi plus être consommés en l’état ou entrer dans la composition de produits transformés destinés à la consommation humaine », est-il indiqué dans le bilan ;

- 62 pour Vibrio dans les mollusques bivalves vivants (soit 67 %). Cette contamination est saisonnière, puisque la majorité des échantillons positifs ont été prélevés entre juin et octobre. A contrario, pour les produits de la pêche au stade de la distribution, ce pourcentage descend à 6%, avec une absence de contamination pour les produits cuits. Malgré le fort pourcentage pour les coquillages, il y a peu de cas de vibrioses enregistrés en France en lien avec la sensibilité de l’hôte ;

- 11 pour les éléments traces métalliques (cadmium, plomb, mercure) dans les viandes et abats de gibier (soit 8 %). Ce résultat est en baisse par rapport à 2018, où il y avait presque tous les couples analyte/matrice qui étaient contaminés ;

- 12 pour Escherichia coli dans les mollusques bivalves (soit 7 %); ce taux est sensiblement identique à celui de 2017 ;

- 22 pour les éléments traces métalliques dans les produits de la pêche, notamment le mercure chez les espèces de poissons prédateurs (soit 5 %) ; ce résultat est comparable aux années précédentes ;

- 90 pour les produits phytophamaceutiques sur les végétaux (soit 8 %) ; cela est lié à l’usage de produits retirés du marché, de mauvaise pratiques agricoles, par contamination de voisinage ou rémanence dans les sols ;

- 141 pour la chlordécone en Martinique et Guadeloupe, en majorité sur les produits de la pêche (soit 7 %) et en boucherie (soit 3 %). Pour les produits de la pêche, les espèces les plus fréquemment non conformes sont des crustacés (langoustes en Guadeloupe et crabe en Martinique) dans le cadre du plan de contrôle, et des poissons (blanches et carangues) dans le cadre du plan de surveillance en Martinique. Pour la boucherie, les matrices pour lesquelles la teneur en chlordécone est la plus fréquemment supérieure à la limite de quantification sont les matrices bovines (graisse périrénale et foie).

Au global, il n’y a pas d’évolution significative par rapport à l’année 2018 avec des niveaux de contamination des denrées et des aliments pour animaux qui restent globalement faibles.

Pour consulter le bilan, cliquez sur ce lien.

Tanit Halfon
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