Le bilan 2019 du dispositif Oscar est disponible - Le Point Vétérinaire.fr

Le bilan 2019 du dispositif Oscar est disponible

Clothilde Barde | 14.04.2020 à 11:03:02 |
veau
© Vitali Laurentsik

Le bilan du dispositif Oscar (Observatoire et suivi des causes d’avortements chez les ruminants) pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2019 est maintenant disponible sur la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA).

Le nombre de séries abortives investiguées en 2019 est plus important pour les ovins (augmentation de 9,9 %), en légère baisse pour les bovins (-3,9 %) et stable pour les caprins par rapport à l’année 2018, selon le bilan des prélèvements collectés par les Groupements de Défense Sanitaire (GDS) des départements engagés dans le dispositif Oscar (Observatoire et suivi des causes d’avortements chez les ruminants) qui vient de paraitre.
Vers une meilleure prévention
Cet observatoire, mis en place afin d’améliorer les connaissances des causes infectieuses des avortements et pour orienter au mieux la prévention et la lutte contre celles-ci, s’adresse aux cheptels confrontés à une série abortive, que ces avortements soient rapprochés dans le temps (pour les bovins : 2 avortements ou plus en 30 jours ou moins, pour les ovins et caprins : 3 avortements ou plus en 7 jours ou moins) ou plus espacés (pour les bovins : 3 avortements ou plus en 9 mois quelle que soit la taille du cheptel, pour les ovins et caprins : évaluation sur le lot de reproduction et sur une durée de 3 mois). Les maladies de première intention, recherchées systématiquement, sont la fièvre Q, la BVD (Diarrhée Virale Bovine) et la néosporose pour les bovins et la fièvre Q, la chlamydiose et la toxoplasmose pour les ovins et caprins.
Des étiologies variées
En 2019, 26 départements étaient engagés dans le dispositif, soit un département supplémentaire par rapport à 2018. En ateliers bovins, la néosporose, recherchée systématiquement, était la cause infectieuse la plus fréquemment retrouvée (15,4 % des séries abortives investiguées) et, parmi les maladies à recherche facultative, l’ehrlichiose était l'étiologie la plus fréquente (22,9 % des séries abortives investiguées) par rapport au nombre de diagnostics entrepris. Pour les élevages d’ovins, il s’agissait respectivement de la chlamydiose (21 %) et de la salmonellose (13,4 %). Enfin, en ateliers caprins, seule la fièvre Q, recherchée systématiquement, était fréquemment retrouvée (27,1 %).
Des disparités entre départements
Cependant, comme l’indique le rapport, les résultats présentés dans ce document ne sont pas extrapolables à la France entière car ils s’appuient sur les données saisies par 20 des 26 départements volontaires engagés dans le dispositif Oscar. Enfin, il est nécessaire d’être très prudent dans leur interprétation car, comme le nombre de données saisies est très différent d’une zone géographique à l’autre, la variabilité quant à l’implication des différents agents pathogènes dans les séries abortives investiguées peut être forte entre départements.

Clothilde Barde
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