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Le bien-être des ruminants au cœur des futurs priorités de FranceAgrimer

Clothilde Barde | 28.11.2019 à 06:59:00 |
vache
© morrbyte

Le Conseil en charge des ruminants à FranceAgriMer qui s’est tenu le 12 novembre dernier a dévoilé ses orientations stratégiques pour 2020-2021. Parmi les grands enjeux de la filière ruminant en France, le bien-être animal (BEA) devrait encore faire l’objet de réflexions approfondies.

Le bien-être animal (BEA) et la durabilité des élevages de ruminants sont les deux principaux sujets de travaux de la recherche française pour les années à venir. Ainsi, comme l’a indiqué Bruno Colin, président de l’organisme FranceAgriMer, le 12 novembre dernier, le Conseil spécialisé « ruminants » (pour les filières lait et viande) de l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer a décidé répondre aux  attentes sociétales fortes actuelles en axant ses travaux de recherche pour les deux années à venir (période 2020-2021) sur cinq grands enjeux pour les filières d’élevage de ruminants: le bien-être animal (BEA), la politique agricole commune (PAC), l’autonomie protéique, la compétitivité et le changement climatique.
Le BEA à la loupe
Dans la lancée des travaux de recherche déjà engagés depuis plusieurs années par les interprofessions (CNIEL, INTERBEV et ANICAP) en partenariat avec l’Institut National de la recherche agronomique (INRA), l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et l’Institut de l’élevage (IDELE), un groupe de travail animé par FranceAgriMer va être créé pour fédérer l’ensemble des filières animales autour d’une approche commune du BEA. Au-delà de sa définition, de l’élaboration des guides de bonnes pratiques et de la mise en place d’outils et d’indicateurs d’évaluation et d’autodiagnostic pour les éleveurs (BoviWell pour la filière bovine et GoatWell pour la filière caprine), une réflexion plus approfondie sera menée sur l’impact économique du BEA, en termes de production mais aussi de transport, de traçabilité et de valorisation.
Un élevage durable
Par ailleurs, l’avenir de l’élevage de ruminants fera l’objet de travaux de recherche par FranceAgrimer. En effet,  il est nécessaire aujourd’hui de repenser les modes d’élevage dans un monde dont les ressources ne sont pas infinies. C’est pourquoi, les chercheurs de l’INRA se sont fixés de mener des travaux interdisciplinaires portant sur la « science pour les élevages de demain ». Il s’agit de développer des élevages créateurs de valeurs et répondant aux attentes sociétales, de mieux utiliser l’aptitude des animaux à valoriser des biomasses variées, d’adapter les animaux et de proposer des conduites d’élevage plus durables et enfin faire « entrer » l’élevage dans l’ère du numérique.
La vigilance est de mise
Enfin, face à la montée en puissance de la Chine dans le domaine de la normalisation, la création d’un groupe « viande » inter-filières (ruminants, porcs et volailles) à l’Association française de normalisation (AFNOR) est étudiée par FranceAgrimer, a indiqué Bruno Colin. Il devrait permettre de surveiller le respect des intérêts des professionnels français en ce qui concerne la normalisation des viandes, volailles, œufs et poissons. De plus, la détérioration de la balance commerciale agricole et agroalimentaire de la France, a conduit à la création d'un groupe de travail inter-administrations (« GT diag comext ») qui doit rendre ses premières conclusions d’ici début janvier 2020.

Clothilde Barde
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