Avec plus de 32 500 appels reçus en à peine une année, la présentation des résultats du numéro unique de signalement des maltraitances animales a été aussi l’occasion de dévoiler ses perspectives.
Il y a un an, le constat était alarmant : un français sur trois ne savait pas comment signaler une maltraitance animale, beaucoup d’appels se perdaient entre plusieurs structures ou restaient sans suite. C’est à partir de ce constat que Loïc Dombreval, président du Conseil National de la Protection Animale (CNPA), a dressé le bilan du 3677, le 3 juin dernier à la Maison de l’Animal, à Paris. « La ligne, unique et nationale, s’est désormais imposée comme le point de repère national pour centraliser les appels, analyser les situations, et rediriger vers les bons acteurs, a-t-il précisé. Le 3677 met fin à l’errance du signalement. »
Lancé le 24 juin 2024 à l’initiative du CNPA, ce numéro unique a été dans un premier temps débordé par le nombre d’appels, victime de son succès, qui démontrait à quel point ce service était attendu, mais ce sont désormais 90 % des appels qui sont traités par la plateforme téléphonique.
Une base de données uniqueIl a, de plus, construit une base de données unique, qui centralise tous les acteurs de la protection animale en France, un annuaire terrain qui s’étoffe de jour en jour, un partenariat structurant avec Défense de l’Animal et un réseau d’associations et de vétérinaires partenaires. Enfin, le CNPA forme et déploie une brigade d’enquêteurs SOS Maltraitance Animale sur le terrain, qui s’étoffe.
Concernant les perspectives, la mise en place d’un nouvel outil de suivi des signalements et l’amélioration des procédures permettant de gérer tous types de situation sont prévues d’ici cet été, forte période de signalements. L’objectif est de traiter ou réorienter 100 % des cas, de mieux exploiter les données, et de former les enquêteurs pour mieux les déployer partout en France.
Cette première année du 3677, comme les prochaines, seront ainsi « au service des animaux, et de celles et ceux qui les défendent. Loïc Dombreval le déplore : malgré le service public rendu, la demande de subvention de la part de l’Etat est restée sans réponse. La ligne ne peut donc fonctionner que grâce aux dons, qui donnent lieu à déduction fiscale.
Photo : Cassandre Vanzetta et Loïc Dombreval, respectivement directrice générale et président du CNPA.