Languedoc-Roussillon : des praticiens se mobilisent contre l’euthanasie des chats - Le Point Vétérinaire.fr

Languedoc-Roussillon : des praticiens se mobilisent contre l’euthanasie des chats

07.02.2011 à 06:00:00 |
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« La première cause de mortalité des chats des rues ici, c’est l’euthanasie ! »

Praticienne à Pont-Saint-Esprit (Gard), Anne Mialhe espère depuis longtemps voir la commune mettre officiellement en place la politique de stérilisation féline lancée par l’association Vétérinaires pour tous (VPT), qui fait ses preuves dans d’autres villes de la région, comme Nîmes ou Montpellier. « Le chat des rues n’est pas une nuisance. Il est utile dans la lutte contre les nuisibles qui se multiplient dans les vieux quartiers. C’est une question de quantité. La stérilisation permet de stabiliser les populations », estime Elise Pagano, présidente locale de VPT. Sa clinique stérilise environ trois chats par semaine, capturés par des associations de défense des animaux de la ville, avec lesquelles elle travaille en direct, ou amenés par des particuliers.

La mairie, qui a obligation de gérer les animaux errants, préfère sous-traiter les opérations de piégeage auprès du Service pour l’assistance et le contrôle du peuplement animal (Sacpa) du Gard. « Le Sacpa dépose ses cages pendant une semaine, sans surveillance. Parfois, il n’attrape aucun chat, ou très peu. A peine vingt-six en 2010 », rapportent les vétérinaires de la commune. Ceux qui sont tatoués ou pucés sont rendus à leurs propriétaires, mais « 70 à 90 % des animaux finissent euthanasiés. Cela ne fait que repousser le problème », regrette Elise Pagano. Comme aucune convention de piégeage n’a pu être signée avec la mairie, les associations de protection animale se mettent, de fait, hors la loi, « bien qu’elles assument des frais normalement à la charge de la ville », précisent les praticiens.

Elise Pagano et ses confrères spiripontains ont relancé la mairie à de nombreuses reprises pour qu’elle modifie sa politique. Les réunions à l’hôtel de ville, l’accord récurrent, mais verbal du premier édile ? Rien n’y fait. Quinze jours après la dernière rencontre, fin 2010, la ville procédait à un nouveau ramassage avec le Sacpa, sans les prévenir. Les vétérinaires ont donc convoqué la presse locale pour faire part de leur incompréhension et dénoncer l’autisme de la ville en la matière.

Myriem Lahidely

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1436 du 4 février 2011 en page 17

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