La SNGTV et l’AVPO se positionnent pour l’arrêt de la castration chirurgicale des porcelets - Le Point Vétérinaire.fr

La SNGTV et l’AVPO se positionnent pour l’arrêt de la castration chirurgicale des porcelets

Tanit Halfon | 15.04.2020 à 17:43:25 |
porcelets
© iStock-linephoto

Pour ces deux associations, aucune méthode de gestion de la douleur lors de la chirurgie n’est satisfaisante pour l’animal, et y compris du point de vue logistique.

« Nous préconisons l’arrêt de la castration chirurgicale et encourageons de ce fait l’élevage de mâles entiers, avec ou sans immunocastration », ont indiqué la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) et l’Association des vétérinaires exerçant en productions organisées (AVPO) dans un récent communiqué. Après avoir été sollicités ces dernier mois sur les alternatives à la castration à vif, ils ont décidé de prendre position.

Ils y affirment que les méthodes de gestion de la douleur en per et postopératoire ne sont pas recevables, « tant pour des raisons techniques, de stress ou de douleur pour l’animal, que de difficultés de mise en œuvre par les éleveurs ».

Ils soulignent aussi que « l’élevage de mâle entier a fait ses preuves, tant en France qu’à l’étranger », même s’il faut encore réfléchir à l’étape de la commercialisation. De plus, pour eux, l’immunocastration est une technique « au point et sûre ».

Pour parvenir à arrêter totalement la castration, ils en appellent à une approche collective, avec « toutes les parties prenantes, de l’amont à l’aval de la filière porcine », ainsi que les représentants du ministère de l’agriculture.

Pour rappel, le ministre de l’agriculture avait annoncé fin janvier la fin de la castration à vif des porcelets pour la fin de l’année 2021. Une annonce actée par un arrêté, tandis qu’un autre autorisait l’usage d’anesthésiques locaux par les éleveurs. Pourtant, en 2011, la France avait signé l’appel de Bruxelles qui se fixait comme objectif l’abandon de la castration chirurgicale au 1er janvier 2018. Une première étape avait été franchie avec l’usage d’anti-inflammatoires non stéroïdiens en post-chirurgical un an plus tard pour la viande de label Le Porc Français. Mais malgré les nombreuses recherches sur le sujet, seule la coopérative Cooperl Arc Atlantique avait sauté le pas, 80% de ses éleveurs ayant arrêté de castrer.

Tanit Halfon
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