La mise en conformité s’impose - Le Point Vétérinaire.fr

La mise en conformité s’impose

Frédéric Thual | 02.12.2013 à 17:49:30 |
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« Satisfaisant, mais peut mieux faire », estiment les autorités de contrôle de la filière vétérinaire. Face à l’évolution du mode d’exercice, les structures voient les sources de risques augmenter et le nombre d’inspections se multiplier. Malgré un accompagnement important, certains vétérinaires, débordés par les lourdeurs administratives, sont tentés de faire la sourde oreille. Pourtant, se mettre en conformité est une nécessité. Explications.

Ce jour-là, l’auscultation d’un chien constituait un exercice de routine pour cette clinique vétérinaire. Jusqu’à ce que l’animal se redresse subitement et donne un violent coup de tête à l’auxiliaire présente pour les soins. Légèrement blessée, la jeune femme se retournera plus tard vers son employeur au titre de la faute inexcusable et réclamera des dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts ! « Des histoires comme celle-là, il en existe de plus en plus. Le risque est partout et il n’est pas seulement lié à la radioprotection », prévient Catherine Roy, vétérinaire-experte et consultante spécialisée dans la prévention des risques professionnels. « C’est l’évolution de la société. Les gens deviennent de plus en plus procéduriers. Hier, seules les grandes entreprises étaient concernées. Aujourd’hui, les actions en justice touchent davantage les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE et PME), donc les cliniques vétérinaires. Certains salariés sont déterminés à faire reconnaître une maladie professionnelle ou un accident du travail en imputant la responsabilité à l’employeur, par exemple pour des défauts d’installation en matière de radioprotection », constate-t-elle. Résultat, avec les crises sanitaires, les scandales du médicament et la multiplication des inspections, les vétérinaires sont inquiets. « D’où la nécessité de se mettre en conformité », conseille-t-elle face à l’augmentation des contrôles et des inspections menés en vertu des Codes du travail et de la santé publique. Les domaines concernés sont la radioprotection, la pharmacie, ainsi que les contrats de travail pour les tâches qui impliquent des risques biologiques, chimiques, physiques, psychosociaux ou liés à des prestataires extérieurs. À cela s’ajoutent la gestion des déchets de soins et les questions d’affichage réglementaire, comme le tarif de prestations ou l’indication des prix de vente des produits au public.

Pour l’intégralité de l’article, voir La Semaine Vétérinaire n° 1562 du 29/11/2013 en pages 31 à 36.

Frédéric Thual
1 commentaire
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Marc Olivier Monestel le 03-12-2013 à 14:59:46
L’article de la Semaine vétérinaire laisse intellectuellement pantois. Dans notre société délirante la religion scientiste dominante associée au pouvoir économique a érigé en dogme le principe de précaution et imposé la devise ‘sécurité, traçabilité, normativité’ comme fil directeur de toute action individuelle. Cette domination du pouvoir en place par le biais d’une religion imposée est une constante de toutes les sociétés humaines à travers l’histoire de l’humanité.
Il est évident que le carcan sécuritaire et de surveillance généralisée des faits et gestes de chacun comme de tous les évènements quotidiens conduit tout droit à une société totalitaire, à une restriction des libertés individuelles systématisée, un délire collectif sans antécédent historique. Il a entrainé progressivement l’apparition d’un corps social de surveillants en tous genres (médecine du travail, inspecteurs sociaux divers…) et de parasites improductifs (sociétés de formation, PCR…) avec un rapport toujours plus faible entre les forces productives de la société et cette mafia de profiteurs et autres matons inutiles de tout accabit.
Non seulement cela a développé un juteux marché de maitrise du risque mais surtout cela a favorisé une déresponsabilisation générale de la société, le respect des normes se substituant à la responsabilité individuelle dans une société refusant la notion même de risque.
En effet la mise en œuvre de procédures bureaucratiques monstrueuses et sans commune mesure avec le risque considéré relève d’une psychose sécuritaire collective majeure. Le refus de vivre est la seule façon d’éviter tout danger. Dans le dernier numéro du Point le Pr Didier Raoult (Marseille) pointe du doigt pour la première fois cette déraison moderne.
Notre profession appartient à l’élite sociale intellectuelle sélectionnée pour son intelligence et ses compétences scientifiques. Elle a donc un devoir de vigilance et de réactivité face aux divers choix évolutifs contemporains.
Il est sidérant de constater que ses représentants (Ordre, syndicats) n’émettent pas la moindre protestation, la moindre demande de retour à la raison devant toutes ces dérives. Il faut la menace de toucher au porte-monnaie (découplage) pour les entendre ! Ses divers ‘experts’ (c’est quoi ?) cités dans l’article incriminé ont tous au contraire le même discours pétainiste face à ces délires collectifs : surtout obéir et se taire !
En matière de radioprotection nous sommes passé avec raison en 30 ans d’une absence totale de surveillance à la sécurité dosimétrique avant les démences du plombage des salles, les interventions ridicules de l’ASN, l’affichage pour les mouches, le zonage et à la notion de PCR (le doctorat vétérinaire est une marque d’incompétence ?)
Ces dernières inventions bureaucratiques sont une négation évidente de l’utilité de la dosimétrie. Tant que celle-ci est négative elles constituent une invraisemblable psychose contre un danger imaginaire !!! Les gaulois n’avaient ils pas peur que le ciel ne leur tombât sur la tête ? C’est beau le progrès…
Pour ma part tant que mes dosimètres seront négatifs (ils l’ont toujours été alors même que le dosimètre témoin est posé à plat sur la table de radio !!!) je ne prendrai aucune autre mesure de précaution et traiterai par la dérision les inspections comme cela vient d’avoir lieu avec lettre de mépris à l’ASN.
En vérité toutes les professions concernées par ce carcan d’inepties (dentistes…) devraient unir leurs forces pour refuser cette évolution au nom de l’intelligence et du bon sens.
Unissons-nous contre une bureaucratie incompétente et fascisante en refusant son joug et que nos organismes représentatifs ne nous fassent plus honte. Il y va de notre devoir de citoyens intelligents, responsables et compétents.


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