La maladie d’Aujeszky est détectée dans deux élevages porcins en Provence-Alpes-Côte d'Azur - Le Point Vétérinaire.fr

La maladie d’Aujeszky est détectée dans deux élevages porcins en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Tanit Halfon | 26.04.2019 à 13:07:24 |
porc
© iStock-Searsie

Les opérations de prophylaxie ont permis de détecter la maladie d’Aujeszky dans deux élevages porcins du Vaucluse et des Alpes de Haute-Provence. Ces deux départements perdent leur statut indemne.

Deux foyers de maladie d’Aujeszky ont été détectés dans deux élevages porcins dans les Alpes de Haute-Provence et le Vaucluse, dans le cadre des opérations de prophylaxie.

Dans le premier département, il s’agit d’un élevage plein air de 760 porcs à l’engraissement situé dans la commune de Saint-Martin-les-Eaux. Selon la Direction générale de l’alimentation (DGAL), un contact avec des sangliers sauvages serait à l’origine de la contamination, du fait d’une clôture extérieure actuellement en cours de modification, ne permettant pas de « garantir l’absence d’intrusion de sanglier ». L’élevage dans le Vaucluse est de plus taille et ne compte que 34 porcs charcutiers plein air. C’est un foyer secondaire. En effet, il a été établi qu'il se fournissait en porcs directement auprès de l’élevage touché des Alpes de Haute-Provence. Dans les deux cas, aucun porc ne présentait de signes cliniques.

Conformément à la réglementation, les élevages ont été placés sous arrêté préfectoral portant déclaration d’infection, et un abattage total des animaux est prévu. Des enquêtes sont en cours chez les détenteurs de porcs situés dans un rayon de 5 kilomètres autour du foyer. De plus, les deux départements ont perdu leur statut indemne, jusqu’à assainissement complet des deux exploitations infectées, et obtention de résultats d’analyse favorables dans l’ensemble des élevages en cours d’investigation.

Dans une note interne, la DGAL met en avant l’importance de sensibiliser les professionnels sur la biosécurité et la maîtrise des populations de sangliers. Elle rappelle notamment la très prochaine publication d’une instruction technique spécifique à l’installation des clôtures dans les élevages plein air.

Pour rappel, le dernier épisode de maladie d’Aujeszky remonte à mars 2018 : il concernait un élevage de porcs plein air situé dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Néanmoins, le virus circule chez les sangliers sauvages. En outre, la maladie est enzootique en Corse depuis de nombreuses années. Une étude récente de l’Institut nationale de recherche agronomique (INRA), associé à l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS),  au centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad) et à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), avait ainsi mis en évidence une séroprévalence élevée dans les compartiments sauvage et domestique de Corse, montant à 40% pour les porcs domestiques.

La maladie n’est pas que transmissible au porc. En effet, les carnivores, notamment les chiens de chasse, et les ruminants peuvent aussi être touchés. La transmission se fait par voie direct (contacts avec un animal contaminé) et indirecte (aérosol, matériel contaminé, aliments à base de viande de porcs infectés).

Pour plus d’informations sur les foyers, cliquez sur ces deux liens : (1) et (2)

Pour plus d’informations sur la maladie d’Aujeszky, cliquez sur ce lien.

 

Tanit Halfon
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