Elle appelle à sortir des systèmes en cages, et souligne le rôle central de la profession vétérinaire dans cette transition.
La Fédération des vétérinaires d’Europe a adopté une position commune sur l’élevage des poules pondeuses : elle recommande de sortir des sytèmes en cages enrichies, pour aller vers des systèmes alternatifs.
Ces systèmes doivent s’assurer du bien-être physique et mental des animaux, via un travail sur le milieu de vie, ainsi que sur l’alimentation et l’abreuvement des animaux.
La profession vétérinaire devrait s’inscrire en tant que leader de cette transition, en l’accompagnant.
Dans ce cadre, la transition doit être progressive, et prendre en compte également les aspects socio-économiques et environnementaux. La FVE appelle aussi à une évolution réglementaire à l’échelle européenne.
A noter que la FVE souligne que le système d’élevage n’est pas le seul facteur influençant la qualité de vie des animaux, d’autres doivent être pris en compte notamment la génétique. Dans cette option, les groupes agro-industriels de la filière ont une responsabilité pour adapter la génétique des animaux.
En pratique
Cette prise de position est assortie d’un listing des points clés caractérisant ces futurs systèmes d’élevages de poules pondeuses. Les voici :
- s’assurer que les poules et poussins ont accès une litière adaptée et assez d’espace pour exprimer leur comportement naturel, et pour réduire le risque d’apparition de comportements anormaux ;
- s’assurer d’un espace suffisant pour que les déplacements des animaux ne soient pas limités ;
- fournir des espaces fonctionnels permettant un usage optimum (perchoirs, boxes pour nids, etc) ;
- appliquer les mesures adéquates pour prévenir et contrôler les infections ;
- s’enquérir de protection contre les prédateurs ; s’assurer d’un accès suffisant à l’ombre ; favoriser un accès précoce à l’extérieur ;
- avoir une litière de qualité pour l’expression des comportements des animaux :
- préférer la lumière naturelle, et s’assurer de la qualité de l’ambiance ;
- contrôler la santé des animaux, et les indicateurs de bien-être (mortalité réduite, plumage correct) ;
- contrôler les maladies, dont les maladies parasitaires par des moyens de prophylaxie ;
- en enfin, contrôler le risque de blessures quand les animaux arrivent, ou s’en vont d’un élevage.
