Un récent audit de la Commission européenne souligne que la caudectomie est toujours largement utilisée dans la filière porcine française, et que peu de mesures ont été prises pour limiter cette pratique.
Un rapport récemment rendu publique de la Commission européenne, évalue les mesures prises par la France pour prévenir la caudophagie et donc éviter la pratique de la caudectomie dans la filière porcine. L’audit a été mené en juin 2019.
Sa conclusion : la caudectomie demeure toujours une pratique de routine, et seul un nombre restreint d’actions tangibles a été pris pour la limiter. Ainsi, il est estimé que l’incidence de la caudectomie dépasse les 99%. Malgré le plan d’action mené par la filière, « il n’existe pas de cadre solide pour garantir que les éleveurs mettront en place les mesures nécessaires », indiquent ainsi les auteurs du rapport qui alertent sur le fait qu’il y a un risque que la situation ne s’améliore pas significativement d’ici 4 ans. Par ailleurs, l’analyse des résultats des inspections officielles en élevage relatives à la protection animale, montre une persistance des non-conformités d’année en année, notamment pas d’accès à de l’eau en continu et un enrichissement insuffisant de l’environnement. Face à ce constat, les auteurs font plusieurs recommandations.
Pour rappel, la caudectomie est théoriquement interdire en routine, et l’éleveur est tenu de mettre en place toutes les mesures correctives pour éviter la caudophagie (enrichissement de l’environnement, réduction de la densité des animaux, etc). Si, malgré cela, la caudophagie est observée, il est autorisé à couper les queues des animaux jusqu’à 7 jours d’âge. D’autres pays ont interdit la pratique (Suède, Finlande, Lituanie, Norvège, Suisse).
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