La Fafvac alerte sur le nombre de morsures subies par les praticiens - Le Point Vétérinaire.fr

La Fafvac alerte sur le nombre de morsures subies par les praticiens

Valentine Chamard | 15.10.2020 à 09:46:55 |
chien agressif
© Piter1977 - iStock

La Fédération des associations francophones de vétérinaires d'animaux de compagnie a mené un sondage auprès des praticiens pour faire un état des lieux des risques de morsures dans la profession.

« Alertée par les allégations de vétérinaires qui, dans l’exercice de leur profession, se disent victimes de morsures avec lésions cutanées (contusion ou perforation) causées par des chiens ou des chats, la FAFVAC a décidé de réaliser un vaste sondage sur le sujet auprès de onze pays membres de la francophonie vétérinaire », souligne la Fédération des associations francophones de vétérinaires d'animaux de compagnie (Fafvac) dans un message posté sur son site où elle dévoile les résultats de ce sondage* auquel 846 vétérinaires canins, dont 456 Français, ont répondu. Les résultats montrent que, en effet, environ un vétérinaire sur 3 aurait été victime, lors de consultations, d’au moins une morsure canine (37% des répondants français), laquelle a nécessité des soins médicaux dans un cas sur cinq (dans 30% des cas de morsure pour les sondés français) et arrêt de travail dans 13% des cas (8% pour les Français, avec une médiane de 5 jours). « Sur les 855 cas de morsures [canines] déclarées par les vétérinaires, sans surprise, les résultats démontrent que les mains et les doigts sont les principales cibles avec 67,5 % des cas », indique la Fafvac.  En ce qui concerne les morsures infligées par des chats, elles sont beaucoup plus fréquentes, avec 66% des répondants qui y ont été confrontés (73% des Français). Une consultation médicale a été nécessaire dans 26% des cas (31% pour les Français, avec 7 % d’arrêt de travail et une médiane de 9 jours d’interruption).

Sensibiliser les propriétaires

« Compte tenu du grand nombre de chats et de chiens que les médecins vétérinaires sont amenés à manipuler dans l’exercice de leur profession, ce sondage démontre clairement que ceux-ci risquent un jour ou l’autre d’être victimes d’une ou plusieurs morsures. Les blessures causées par ces attaques, au-delà de la douleur et de la frayeur qu’elles apportent, peuvent avoir des séquelles dramatiques tant physique que psychologique. En plus de mettre en péril la santé des vétérinaires, elles peuvent ruiner la relation de confiance avec l’animal patient et le propriétaire client », estime la Favfac, qui «  recommande donc à toutes ses associations membres d’élaborer des programmes de sensibilisation à la prévention des morsures dont sont victimes les vétérinaires dans l’exercice de leur profession ainsi que les membres de leur personnel médical.  Une telle campagne d’information ne saurait être complète et efficace sans une volonté d’instruire également les propriétaires de chats et de chiens à l’importance de respecter les règles de sécurité mises en place. L’objectif ultime est d’assurer la protection du personnel soignant, mais aussi des propriétaires eux-mêmes qui peuvent être malencontreusement l’objet de morsures que ce soit en salle de consultation ou en salle d’attente. Tout cela en priorisant la sécurité, le confort et le bien-être des animaux qui sont sous notre responsabilité à tous».

 

*Sondage réalisé avec Survey Monkey de décembre 2019 à janvier 2020 auprès de 846 médecins vétérinaires en pratique des petits animaux dans les pays suivants : Algérie (2 répondants), Belgique (54), France (456), Gabon (16), Haïti (1), Mali (12), Maroc (28), Québec (250), Sénégal (1), Suisse (26) et Tunisie (5). Le questionnaire portait sur le cas de morsures causées par des chats ou des chiens, lors de consultations survenues en 2018 et 2019.

 

 

 

Valentine Chamard
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