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La faculté vétérinaire de Gand victime de son succès

Bénédicte Iturria | 28.09.2017 à 10:43:04 |
La faculté vétérinaire de l’université de Gand (Belgique)
© Julien Warnad – belga

Début juillet, la faculté vétérinaire de l’université de Gand (Belgique) a eu l’immense privilège d’être reconnue comme la meilleure au monde en 2017 par le classement mondial de Shanghai, dans la catégorie des sciences vétérinaires. Victime de son succès aujourd’hui ?

L’organisme indépendant Shanghai Ranking Consultancy élabore son classement mondial selon des critères tels que le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou encore les articles publiés dans des revues scientifiques prestigieuses, comme Nature et Science, durant les cinq dernières années. L’une des publications d’un chercheur de la faculté vétérinaire flamande de Gand (Belgique) dans la revue internationale Science sur l’extinction des salamandres a suscité beaucoup d’intérêt dans le milieu scientifique et a contribué à l’attribution de la première place à cet établissement dans la catégorie des sciences vétérinaires. 
Le doyen de la faculté, le Pr Frank Gasthuys, était très ému et fier, début juillet, à l’annonce de cette distinction qui récompense le travail de longue haleine fourni par les enseignants et les doctorants, ainsi que la qualité de l’enseignement, de la recherche et des publications scientifiques. Mi-septembre, il a cependant fait part de ses inquiétudes au journal Het Nieuwsblad, face à l’afflux de jeunes étudiants qui ont, selon lui, été attirés par le récent classement de l’université. Il s’agit en quelque sorte d’un revers de la médaille, avec pour conséquence une augmentation des inscriptions (toujours en cours mi-septembre) de plus d’un tiers par rapport à l’année dernière, dont 25 % issus du pays voisin, les Pays-Bas. Si cela semble flatteur, le doyen craint que la faculté ne puisse gérer cette vague de nouveaux élèves sans que cela ait d’incidence sur la qualité de la formation. En cause notamment le manque de personnel dédié à l’enseignement en 1re année. Même si la faculté dispose désormais de moyens lui permettant d’engager un assistant à temps partiel un jour par semaine, cela reste tout de même insuffisant pour prendre en charge les quelque 350 nouveaux arrivants. Les leçons dispensées en petits groupes, idéales selon lui pour les étudiants, sont, de ce fait, très difficiles à réaliser.

Retrouvez l'intégralité de cet article en page 19 de La Semaine Vétérinaire n° 1733.

Bénédicte Iturria
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