La Commission européenne renforce la prévention de l’influenza aviaire hautement pathogène - Le Point Vétérinaire.fr

La Commission européenne renforce la prévention de l’influenza aviaire hautement pathogène

Tanit Halfon | 23.08.2018 à 14:04:24 |
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© CR

La nouvelle Décision d’exécution de la Commission européenne du 10 août 2018 actualise les modalités de gestion du risque influenza aviaire hautement pathogène. Elle identifie notamment les élevages détenant des canards et des oies avec d’autres espèces de volaille comme facteurs de risque.

La Commission européenne a récemment mis à jour sa précédente Décision d’exécution du 14 février 2017 concernant les mesures d’atténuation des risques, les mesures de biosécurité renforcée et les systèmes de détection précoce en lien avec le risque de transmission de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) par les oiseaux sauvages.

Le nouveau texte, en date du 10 août 2018, définit de manière plus précise les modalités de caractérisation des zones à haut risque pour l’introduction et la propagation de la maladie. Avec pour principale nouveauté : la prise en compte du facteur espèces. Ainsi, les « exploitations qui détiennent des canards et des oies et toutes volailles ayant accès à l’air libre », et situées « dans une zone à forte densité d’exploitations », sont désormais identifiées comme facteurs de risque de propagation du virus à l’intérieur et entre élevages. Le texte précise également que « la détention de canards et d’oies avec d’autres espèces de volailles » est interdite dans les zones à haut risque, sauf sous certaines conditions. Pour la Commission, l’idée est de permettre aux Etats-membres de « renforcer leur capacité de gestion des situations de crise », tout en leur donnant une certaine « flexibilité. »

Comme dans la précédente Décision, la Commission européenne insiste sur le rôle des Etats-membres à veiller à la bonne mise en œuvre des mesures, ainsi qu’à informer et sensibiliser les acteurs de la filière sur le risque influenza aviaire. Pour autant, le nouveau texte mentionne également l’importance de l’implication de la filière professionnelle, mais aussi des particuliers. La filière de la volaille, sous les encouragements des Etats-membres, devrait « soutenir les activités de formation sur les mesures d’atténuation des risques et les mesures de biosécurité renforcées destinées aux détenteurs de volailles », « mettre au point des plans de biosécurité propres aux exploitations » et enfin « surveiller l’application des mesures de biosécurité. » De plus, une sensibilisation des « groupes concernés par la faune sauvage, dont les ornithologues, les observateurs d’oiseaux et les chasseurs » est à prendre en compte. 

Tanit Halfon
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