Face à la mutiplication des pressions anthropiques, on assiste actuellement à un déclin de la biodiversité. Dans ce contexte, des travaux de recherche de l'INRAE (Institut National de la recherche agronomique et de l'environnement) sont menés avec la Fondation pour la recherche en biodiversité (FRB) pour tenter de gérer ce problème de façon durable.
La biodiversité est essentielle à la résilience des écosystèmes, à la sécurité alimentaire et à la santé. Or, les chercheurs observent depuis plusieurs années une érosion de nombreux éléments essentiels de cette biodiversité suite à une intensification et à une multiplication des pressions, associées notamment aux activités humaines, et dont l’impact est parfois aggravé par le changement climatique. Dans ce contexte d’évolution rapide des conditions environnementales, des travaux de recherche de l'INRAE sont menés dans différents types de milieux (agroécosystèmes, forêts, lacs et cours d’eau, montagnes, etc.), aussi bien en métropole que dans les territoires ultramarins. Il s’agit de décrire la biodiversité et sa dynamique à différentes échelles spatiales et temporelles, mais aussi de proposer des solutions pour mettre fin à ce phénomène et favoriser la restauration de la biodiversité, indique une note de l'INRAE. A cet égard, diverses méthodes comme le développement de l’agroécologie, la restauration de la continuité écologique dans tous les types d’habitats, l'adaptation des écosystèmes au changement climatique ou la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, peuvent être mis en place.
De nombreux projets en prévision
Dans ce contexte, l'INRAE vient de lancer un nouveau programme de recherche intitulé BIOSEFAIR dont l’un des objectifs est de produire des connaissances pour mieux gérer les territoires afin d’améliorer les fonctions et les services écosystémiques mais aussi de préserver et de restaurer la biodiversité. Par ailleurs, l'institut a mis en place au plan international des Projets Prioritaires Internationaux (PPI) afin de lancer et de piloter des programmes de grande envergure pour s’allier à des partenaires européens et internationaux, notamment sur les maladies infectieuses émergentes, la protection agroécologique des cultures ou l’adaptation des forêts et des agro-forêts au changement climatique. Enfin, depuis 2020, l'Institut est membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ce qui lui permet de mener des travaux de recherches et d’expertise avec des acteurs variés tels que les agriculteurs, les gestionnaires d’espaces protégés, l'Office Français de la Biodiversité ou les différents ministères.
