L’OIE va réunir des experts pour clarifier les effets des productions animales sur les écosystèmes - Le Point Vétérinaire.fr

L’OIE va réunir des experts pour clarifier les effets des productions animales sur les écosystèmes

12.01.2010 à 14:00:00 |
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Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), notre confrère Bernard Vallat, a présenté ses vœux à la presse, le 7 janvier dernier à Paris, au siège de l’OIE.

Ce rendez-vous annuel a été l’occasion de faire le point sur les événements marquants de l’année passée et de dessiner les priorités pour 2010.
Concernant la grippe H1N1, tous les cas de maladies animales notifiés (chez les porcs essentiellement) étaient dus à des contaminations par des personnes infectées. « La maladie n’a pas eu un comportement épizootique chez les animaux », a déclaré Bernard Vallat. L’influenza aviaire hautement pathogène a, quant à elle, nettement régressé. Si 17 pays ont notifié la maladie en 2009, elle ne reste endémique qu’en Egypte et en Indonésie.
D’autres maladies continuent de mobiliser l’OIE au niveau mondial, notamment la fièvre aphteuse et la rage, pour laquelle l’organisation s’est associée à l’ONG Global Alliance on Rabies Control pour promouvoir la vaccination orale des chiens errants. Concernant la récente flambée de fièvre Q aux Pays-Bas (plus de 2 000 cas humains en 2009, dont 6 décès), les mesures appliquées (vaccination des chèvres laitières et abattage sanitaire dans les foyers) devraient permettre de gérer la situation, selon Bernard Vallat.
Cette année, l’OIE poursuivra le développement de ses actions pour harmoniser la gouvernance sanitaire de ses 175 pays membres. Après la formation en 2009, ce sera au tour de la législation vétérinaire de faire l’objet d’une conférence internationale, en décembre 2010. Les 230 laboratoires de référence et centres collaborateurs de l’OIE se réuniront pour leur part à Paris, en juin. Preuve qu’une bonne coordination mondiale porte ses fruits, la peste bovine, fléau à l’origine de la création de la première école vétérinaire à Lyon (en 1761) et de l’OIE (en 1924) pourrait être éradiquée de la planète en 2011. Ce sera la première maladie animale à disparaître par l’action de l’homme.
Faisant allusion au débat très médiatisé sur l’impact écologique négatif de l’élevage, Bernard Vallat a rappelé l’augmentation des besoins mondiaux en protéines nobles*. Il a en outre annoncé que l’OIE, à la demande de ses pays membres, apportera sa pierre à ce débat complexe afin de déterminer si les effets directs et indirects des productions animales sont réellement un problème pour l’avenir de la planète. Un groupe d’experts indépendants se réunira dès mars prochain. Bernard Vallat a bien pris soin de préciser que ces travaux restent à la marge du mandat de l’OIE et ne se substituent pas aux actions prioritaires de l’organisation.

Michel Bertrou
* Les projections indiquent que la demande planétaire en protéines animales (lait, œufs et viande) va croître de 50 % d’ici à 2020. Par ailleurs, l’animal constitue la seule richesse d’un milliard d’éleveurs pauvres.

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