L'expérimentation des abattoirs mobiles est lancée - Le Point Vétérinaire.fr

L'expérimentation des abattoirs mobiles est lancée

Clothilde Barde | 23.04.2019 à 09:41:48 |
abattoir
© ledmark31

Le ministère de l’Agriculture a publié le 16 avril dernier un décret annonçant l’expérimentation des abattoirs mobiles en France pour une durée de 4 ans.

Prévu dans la loi « Agriculture et alimentation » votée le 30 octobre dernier, un nouveau décret sur les abattoirs mobiles vient de paraître au journal Officiel le 16 avril dernier.
Vers des évolutions de la réglementation européenne ?
En effet, il était prévu « à titre expérimental et pour une durée de quatre ans à compter de la publication du décret que des dispositifs d'abattoirs mobiles soient expérimentés dans l'objectif d'identifier les éventuelles difficultés d'application de la réglementation européenne ». Comme précisé, cette expérimentation doit ensuite faire l'objet d'une évaluation auprès du Parlement concernant notamment sa viabilité économique et son impact sur le bien-être animal. Des recommandations d'évolution du droit de l'Union européenne devrait ensuite être émises.
Un processus déjà entamé
Et de tels projets sont déjà bien entamés. Ainsi, comme nous l’indiquait Emilie Jeannin (éleveuse de bovins charolais en Côte-d'Or) (cf. SV 1800 du 15/03/19), avec la création de la première entreprise française d'abattage à domicile le Bœuf ethique, elle proposera un camion homologué pour se rendre dans les différentes fermes de sa région. Choquée par les méthodes d'abattage industriel, une autre voie est possible selon elle pour aller vers un « abattage plus respectueux du bien-être animal ». Cette alternative permet de répondre à une diminution de plus en plus importante du nombre d’abattoirs présents sur le territoire et à leur concentration dans certaines régions en réduisant la durée de transport et le stress des animaux, a-t-elle ainsi ajouté.
Un agrément préalable indispensable
Autorisée en Suède ou en Allemagne, cette méthode, qui était jusqu'ici interdite en France, s’apprête donc à être testée avec la mise en application de ce nouveau décret qui indique que « toute personne souhaitant participer à l'expérimentation (…) doit au préalable obtenir l'agrément du dispositif d'abattoir mobile (…) et respecter l'ensemble des dispositions applicables à l'activité d'abattage ».
Des inspections obligatoires
Il est par ailleurs stipulé que « la participation à cette expérimentation est soumise à la transmission au préfet auprès duquel a été obtenu l'agrément d'un dossier comportant notamment un engagement, d'une part, de signer un protocole permettant l'organisation de l'inspection sanitaire ainsi que des contrôles et, d'autre part, de communiquer les informations nécessaires à l'évaluation de l'expérimentation ». Le suivi du déroulement de l'expérimentation et son évaluation seront ensuite assurés par le ministère chargé de l'agriculture et de l’alimentation.

Clothilde Barde
1 commentaire
avatar
Yann Tessier, Industrie pharmaceutique le 23-04-2019 à 19:46:06
En-fin ! Résoudre une des sources majeures de mal-être animal, même pour les exploitations respectueuses de l'animal par ailleurs: le transport.
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application