Isabelle Vieira, vétérinaire comportementaliste diplômée des écoles
nationales vétérinaires françaises, chargée d’enseignement en éthologie clinique à l’ENVA et VetAgro Sup et présidente de la Seevad, a répondu aux questions de La Semaine Vétérinaire.
La Semaine Vétérinaire : Les notions de dominance et de hiérarchie chez le chien tendent à évoluer, faut-il y voir une nouvelle approche du comportement canin ?
Isabelle Vieira : Le chien est la première espèce domestiquée. Cela lui confère indéniablement des particularités comportementales que l’homme a sélectionnées à des fins de coopération. Pour les scientifiques, cette relation interspécifique constitue un cas unique dans le règne animal par sa formidable modularité et son extraordinaire flexibilité. Elle ne peut se réduire à une relation de dominance-subordination, contraire à l’évolution selon Charles Darwin, et contreproductive pour la qualité de ce rapport.
Ce concept de hiérarchie a été utilisé, il y a une vingtaine d’années, pour modéliser une nosographie française et a conduit à l’émergence d’une discipline nouvelle dans notre pays. En référence aux derniers travaux en comportement, de nombreux chercheurs européens, américains, australiens, japonais, russes, etc., font tous un bilan critique de cette approche, qui ne peut en rien constituer le meilleur socle pour aborder les troubles comportementaux du chien.
Propos recueillis par Marine Neveux
Pour l’intégralité de l’interview, voir La Semaine Vétérinaire n° 1456 du 24 juin 2011 en page 17
